Borne veut ouvrir l'accès aux données des services de transport

La ministre des transports Elisabeth Borne a annoncé mercredi l'ouverture d'ici 2021 de l'accès aux données en temps réel des services de transport, pour donner aux usagers une information dynamique permettant de développer de nouvelles applications de mobilité.

"Les outils du numérique sont les seuls à permettre de donner de la lisibilité à une offre de mobilité de plus en plus foisonnante", a-t-elle relevé lors d'une visite au salon des transports publics à Paris.

Ils facilitent "une fluidité des parcours qui est la condition pour orienter les voyageurs vers des solutions alternatives à la voiture individuelle", a-t-elle ajouté. "Et bien sûr, le coeur de ces outils, ce sont les données."

Les conditions de l'ouverture de l'accès aux données seront précisées dans la future loi d'orientation des mobilités (LOM), qui doit être présentée d'ici la rentrée, a précisé la ministre.

"Concrètement, les données statiques (les arrêts, les horaires, les tarifs, l'accessibilité aux personnes handicapées) et en temps réel (les horaires, les perturbations, la disponibilité par exemple des vélos en libre service) seront rendues accessibles à tous, dans des formats ouverts, d'ici 2020 dans les principales métropoles et sur les axes transeuropéens, et d'ici 2021 sur tout le territoire", a-t-elle déjà annoncé.

Les services utilisateurs "supporteront les coûts de mise à disposition, sauf en cas d'usage limité, pour permettre l'accès à des données de qualité", a noté Mme Borne.

C'est l'Arafer, le régulateur du secteur, qui sera chargé de contrôler ces dispositions, tandis que le gouvernement mettra en place "des outils communs au niveau national, par exemple sur la normalisation des données".

Si l'initiative privée est la bienvenue selon elle, les agglomérations et les régions devront veiller à ce "qu'aucun territoire ne soit laissé de côté", afin que des services "émergent sur l'ensemble de notre territoire d'ici 2021".

Le ministère va lancer un appel à projets pour encourager l'expérimentation d'applications de type "Mobility as a Service" (MaaS), qui proposent des parcours de porte à porte combinant plusieurs modes de déplacement, avec un seul billet.

L'idée est de "mutualiser les efforts et encourager les solutions interopérables entre territoires", a relevé Elisabeth Borne.

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