Confirmée à Matignon, son gouvernement remanié et sa communication consolidée, Elisabeth Borne s'est rendue mercredi dans sa circonscription du Calvados pour un dernier déplacement avant la pause estivale et une rentrée qui s'annonce mouvementée.
Après un déjeuner à Vire avec des élus, la Première ministre devait visiter une exposition sur la ville et sa reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, avant de déambuler dans le centre.
En fin d'après-midi, Elisabeth Borne visitera à Vire l'usine Agrigaz, spécialisée dans la méthanisation. L'occasion d'aborder une des problématiques attendues à la rentrée: la transition écologique, sur laquelle est prévu un conseil de planification autour du président Emmanuel Macron.
Le conseil de planification écologique a plusieurs fois été reporté en juillet en raison notamment du remaniement, et figure désormais en haut de la pile des priorités de l'exécutif à la rentrée.
Après ce déplacement, la cheffe du gouvernement s'accordera quelques jours de congés dans le sud de la France pour faire de la marche et lire, tout en restant "vigilante", comme elle l'a recommandé à ses ministres.
Après avoir renforcé mardi sa communication, la Première ministre continue de remanier son cabinet où plusieurs conseillers ont été encore nommés au Journal officiel daté de mercredi : Morgane Weil (directrice adjointe de cabinet), Frédéric Joram (Outre-mer), Renan Megy (Territoires), et Marie Philippe (Affaires étrangères).
Elle avait la veille étoffé son équipe presse qui sera désormais pilotée par Ségolène Redon, venue du cabinet d'Olivier Véran, en remplacement d'Hélène Hamelle, promue conseillère spéciale de la Première ministre.
Il s'agit de "muscler l'équipe, à la veille d'une rentrée parlementaire très forte", avait précisé à l'AFP son entourage.
Les députés examineront en effet les textes budgétaires, pour lesquels Elisabeth Borne devrait à nouveau recourir au 49.3 afin de permettre leur adoption (sans vote), ainsi que la très sensible loi sur l'immigration, sur laquelle la droite pourrait faire trébucher le gouvernement.