Bordeaux: levée de fonds décisive pour le village du réemploi ïkos

Un pas financier décisif pour le premier village du réemploi solidaire à Bordeaux: le collectif ïkos a annoncé mardi une levée de fonds de quatre millions d'euros pour concrétiser ce projet qui devrait voir le jour en 2027.

Neuf associations, dont des acteurs historiques du secteur comme Le Relais (vêtements) ou Envie (électroménager), oeuvrent depuis 2017 pour faire naître ce village mêlant galerie marchande d'articles de seconde main, espaces de collecte d'objets et de réparation, centre de tri ou encore cuisine anti-gaspi.

Elles avaient tiré la sonnette d'alarme début 2023 car il leur manquait alors quelque six millions d'euros, soit environ un tiers du budget estimé.

La levée de "quatre millions d'euros de fonds propres et quasi-fonds propres", annoncée mardi, permet de boucler un plan de financement prévisionnel de 18,5 millions d'euros, qui comprend aussi 6,5 millions d'euros de subventions publiques (ville, métropole, région, Ademe, Fonds européen de développement régional) et 8 millions d'euros de prêts bancaires.

La directrice générale du projet, Marion Besse, évoque "une étape majeure", avant une année 2025 consacrée au dépôt des dossiers de demande d'autorisation et à leur instruction. Le début de chantier est espéré début 2026 et l'ouverture envisagée au printemps 2027 près du lac de Bordeaux, a-t-elle précisé à l'AFP.

Le village du réemploi s'étendra sur 12.000 m2, soit 20% de moins que la superficie précédemment envisagée.

"On y est arrivés en optimisant, en faisant des choix - nous avons notamment renoncé à faire un espace de coworking -, sans dénaturer le projet puisqu'on présente le même volume de déchets traités. C'est ce qui nous a permis de maîtriser les coûts", a indiqué Marion Besse.

La future structure pourra traiter 12.000 tonnes d'objets contre 8.000 actuellement, en créant 100 nouveaux emplois, dont la moitié en insertion, en plus des 220 déjà existants, précise le collectif dans un communiqué.