Boeing a investi dans la start-up BridgeSat, spécialisée dans les solutions de communication optiques, qui offrent des capacités complémentaires aux fréquences radio traditionnellement utilisées par les satellites, a-t-il annoncé à l'occasion de la World Satellite Business Week.
"Ce partenariat nous permettra de demeurer à la pointe de la transition numérique dans le domaine des satellites avec une technologie qui apporte à nos clients des capacités de nouvelle génération", a déclaré Brian Schettler, directeur général de Boeing HorizonX Ventures, l'entité chargée de cibler les investissements innovants du géant américain de l'aéronautique et de l'espace.
"En aidant BridgeSat à développer ses activités, Boeing contribue à l'accélération des communications par satellite fiables et sécurisées dans le monde entier", a-t-il ajouté à l'occasion du grand rendez-vous annuel du spatial à Paris.
BridgeSat, créée en 2015, développe un réseau mondial de stations optiques terrestres pour accélérer et fiabiliser la transition d'importants volumes de données dans l'espace. Elle a pour vocation de répondre aux contraintes que rencontre le secteur des communications optiques spatiales en matières de coûts, de débit et d'infrastructures.
Elle a récemment signé un contrat avec la NASA pour la mise au point et la commercialisation d'un système de communication optiques en espace libre au bénéfice des missions futures de l'agence spatiale américaine.
Barry Matsumori, directeur général de BridgeSat, estime que cette technologie à laquelle ont déjà recours des Etats permet des communications plus rapide avec d'avantage de capacité que les fréquences radio. Elle a surtout l'avantage d'être disponible alors que les fréquences radio sont limitées.
"Si les fréquences radio étaient disponibles partout dans le monde, alors tout irait bien. Mais elles ne le sont pas et le communication à très haute capacité, de 50 à 100 gigabits par seconde, est compliquée. C'est pourquoi la communication optique offre un complément aux fréquences radio", a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP.
Reste une difficulté: leur principal inconvénient est qu'elles sont gênées par l'atmosphère. "Lorsque nous allez de l'espace vers la Terre, vous traversez l'atmosphère et la lumière, les photons, n'aiment pas les nuages épais", a souligné Barry Matsumori. "C'est une des choses que nous devons régler."
Selon lui, "le défi n'est pas de savoir si la communication optique fonctionne. Le défi est de savoir si vous pouvez croître d'un point de vue commercial et l'exploiter plus largement."
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