Blocages à Saint-Martin pour dénoncer le nouveau plan de prévention des risques naturels

Plusieurs barricades ont été érigés jeudi à Saint-Martin par des habitants protestant notamment contre la révision du Plan de prévention des risques naturels (PPRN) préparé par les services de l'Etat pour réduire la vulnérabilité de la population et l'impact des prochains ouragans, a constaté un correspondant de l'AFP.

Saint-Martin a été dévasté il y a deux ans par l'ouragan Irma, qui avait fait 11 morts et endommagé 95% des batiments.

Les manifestants, rassemblés sous le nom de "Mouvement pour Saint-Martin", ont occupé plusieurs site, comme à Sandy Ground (ouest) ou à Grand Case (nord). L'accès à Marigot, le chef-lieu, était impossible.

Les manifestants réclament "l'abrogation" du Plan de prévention des risques naturels, qui a été appliqué par anticipation par la préfecture dans l'été, avant l'enquête publique qui s'est récemment terminée.

Lors de sa visite officielle à Saint-Martin en septembre 2018, Emmanuel Macron avait demandé que soit révisé rapidement ce PPRN, qui datait de 2011, afin de prendre en compte les effets d'Irma en termes de submersion marine notamment.

Le nouveau plan a notamment redéfini les zones à risques (notamment de submersion), et surtout des zones, en bord de mer, où toute reconstruction sera interdite, mais la carte de zonage ne satisfait pas la population, ni la Collectivité de Saint-Martin.

Mardi, la commission d'enquête publique a donné un avis favorable à la révision du plan de prévention, jugeant qu'elle était d'utilité publique, "malgré le nombre important d'avis défavorables" de la part de la population.

"On doit anticiper sur la montée marine du niveau de la mer, qui devient une problématique à prendre en compte immédiatement, car les intensités deviendront plus importantes et aggraveront les risques de débordements des ravines et exutoires des bassins versants, l'érosion littorale, les éventuels glissements de terrains, et autres effets multiples de l'eau", indique la commission d'enquête dans ses conclusions.

Les manifestants dénoncent également la pollution de l'eau de ville aux bromates (composés chimiques), récurrente depuis juin. Ils réclament "l'arrêt des expropriations sur les terres en bord de littoral", et "l'arrêt des poursuites judiciaires contre les occupants qui reconstruisent ou réparent leur maison détruites" après Irma.

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