Bisphénol B: Paris veut un classement comme perturbateur endocrinien

La France va entamer une procédure pour faire classer perturbateur endocrinien le bisphénol B, substance parfois utilisée hors d'Europe pour remplacer le bisphénol A, a annoncé jeudi le ministère de la Transition écologique.

Une étude de l'agence de sécurité sanitaire française Anses publiée la semaine dernière avait conclu que "le bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du bisphénol A" et recommandé d'"éviter" de remplacer le second par le premier.

A la suite de cette publication, les ministres de la Transition écologique Elisabeth Borne et de la Santé Agnès Buzyn ont décidé "d'engager la démarche règlementaire pour faire reconnaître le Bisphénol B comme un perturbateur endocrinien" dans le cadre du règlement européen Reach, qui prévoit l'enregistrement des substances chimiques dans l'UE, indique le ministère dans un communiqué.

Le bisphénol A a été classé en juillet 2017 au niveau européen comme perturbateur endocrinien pouvant avoir des effets graves sur la santé humaine. Fin septembre, la justice européenne a confirmé cette classification, rejetant un recours de l'industrie du plastique qui la contestait.

Les perturbateurs endocriniens sont des composés chimiques présents dans de nombreux produits de consommation courante (jouets, tickets de caisse, plastiques, peintures, vêtements, produits phytosanitaires...) qui interfèrent avec le système hormonal.

L'utilisation du BPA dans les biberons pour nourrissons est interdite dans l'ensemble de l'UE depuis le 1er juin 2011. En France, l'utilisation du BPA est interdite dans tous les emballages, conteneurs et ustensiles pour denrées alimentaires.

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