Banderole sur la Tour Eiffel: un mois avec sursis pour des militants de Greenpeace

Onze militants de Greenpeace ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Paris à un mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende pour avoir déployé une banderole sur la Tour Eiffel en mai pour protester contre la présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

Une douzième militante, précédemment condamnée à 6 mois avec sursis pour avoir entravé le passage d'un train transportant des déchets nucléaires, a pour sa part été condamnée à 120 jours-amende à 9 euros, soit 1.080 euros d'amende qui, s'ils ne sont pas payés, peuvent se transformer en emprisonnement.

Le 5 mai, deux jours avant le second tour de l'élection présidentielle qui opposait la candidate du FN à Emmanuel Macron, les douze militants avaient déployé une banderole affichant la devise nationale "Liberté, Égalité, Fraternité" accompagnée de "#Resist" et du nom de l'ONG. Ils avaient été interpellés "sans difficulté", selon la police.

Les militants ont tous été reconnus coupables de "dégradations aggravées" pour avoir découpé un filet de sécurité, ce qui leur vaut les peines de prison avec sursis, et d'"intrusion" sur le site, une contravention sanctionnée par les amendes de 300 euros.

La Tour Eiffel était alors "un site particulièrement sécurisé, en période de risque d'attentats et d'élections", et "de nombreux policiers ont été monopolisés par cette intervention", a expliqué la présidente du tribunal.

Quant aux dégradations, outre leur coût financier, elles ont causé "un retard d'ouverture" et un "préjudice d'image" à la Tour Eiffel, a ajouté la magistrate.

Une audience civile se tiendra ultérieurement au sujet d'éventuels dommages et intérêts au bénéfice de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel.

Lors de l'audience, en janvier, certains des prévenus s'étaient dit prêts à réitérer au besoin leur action qui visait, selon un militant, à "rappeler la devise nationale dans le contexte très délirant d'un entre-deux-tours avec le FN présent au second tour et face à une dérive possible". Le parquet avait requis trois mois avec sursis.

Neuf militants qui étaient aussi poursuivis pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN lors de leur garde à vue ont par ailleurs été relaxés, faute de preuves.

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