"Avions à terre": 37 militants écologistes en garde à vue à Paris, manif à Nantes

Près de 40 personnes étaient en garde à vue pour s'être introduites sur le tarmac de l'aéroport de Roissy samedi, journée d'action pour la réduction du trafic aérien, qui a vu également une cinquantaine de personnes manifester à Nantes, selon une source aéroportuaire.

Au total, 37 personnes interpellées dans la matinée étaient en garde à vue à la mi-journée, a indiqué une source aéroportuaire à l'AFP.

Vers 9H00, quelques dizaines de militants "sont entrés par effraction" sur un tarmac - l'endroit où sont garés les avions - de Roissy, après avoir découpé une petite clôture. Ils ont été "bloqués par les forces de l'ordre au niveau du terminal 2A", et n'ont "pas pu accéder aux pistes", selon une source policière.

Sur une photo du collectif "non au terminal T4", un méga-projet d'extension du terminal 4 de Roissy-Charles de Gaulle, on peut voir une vingtaine de personnes sous un avion, dont l'une prend la parole tandis que d'autres agitent des drapeaux.

De leurs côtés, ANV Cop 21 et Alternatiba ont indiqué dans un communiqué que "87 personnes ont réussi à pénétrer sur le tarmac à Roissy et bloquer le décollage d'un avion".

En tout, "125 personnes ont été placées en garde à vue", a déclaré à l'AFP Cécile Marchand, militante d'ANV Cop 21.

"Il faut arrêter d'agrandir des aéroports comme ici à Roissy avec le projet du terminal T4 et il faut supprimer les vols qui sont possibles à faire en train et développer les trains de nuit", a affirmé à l'AFP le directeur général de Greenpeace Jean-François Julliard, présent samedi au rassemblement.

Ailleurs dans l'aéroport d'autres manifestations ont eu lieu, dont une en présence des députées Clémentine Autain et Manon Aubry contre le méga-projet T4, qui visait à doter ce terminal d'une capacité de 40 millions de passagers par an, a constaté une journaliste de l'AFP.

Ce projet devrait être revu du fait de la crise liée au Covid-19, avait estimé en juillet le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

D'autres manifestations ont eu lieu en France à l'appel des collectifs ANV-COP 21 et Alternatiba, pour réclamer la diminution du trafic aérien et "la reconversion de ce secteur".

A l'aéroport de Nantes, une quinzaine de personnes se sont couchées au sol dans le hall, dans une ambiance calme, a constaté un photographe de l'AFP. Une cinquantaine de personnes ont ensuite participé à une manifestation sur un rond-point proche de l'aéroport, sous une pluie battante.

Interrogé sur ces actions par l'AFP-TV, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle a expliqué être contre "l'avion facile".

"J'ai été cadre-dirigeant d'industrie, j'ai traversé l'Europe pour des réunions d'une heure, j'ai traversé l'Atlantique pour des réunions d'une journée... donc évidemment que là, nous devons changer de pratiques", a-t-il expliqué.

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