L'aéroport de Nice a annoncé lundi avoir enregistré 14,8 millions de passagers en 2024, dépassant pour la première fois les 14,5 millions enregistrés en 2019, avant la crise du Covid, alors que son développement fait toujours polémique.
En excluant l'aviation d'affaires et le trafic d'hélicoptères, particulièrement actifs sur la Côte d'Azur, les deux terminaux de l'aéroport de Nice, le deuxième de France après le groupe parisien, ont vu passer 14,7 millions de passagers pendant l'année écoulée.
Au total, les compagnies présentes à Nice ont proposé 122 destinations vers 45 pays et un nombre record de liaisons long-courriers: sept vers l'Amérique du Nord et six vers les pays du Golfe.
Le nombre de vols reste toujours inférieur à 2019, avec 109.455 mouvements d'avions commerciaux en 2024 contre 110.866, mais le taux de remplissage des avions s'est établi à 81,2%.
Ce sujet est au coeur d'une bataille entre l'aéroport et des associations de riverains et de défense de l'environnement, qui contestent l'extension en cours du Terminal 2. Ce projet vise à permettre à partir de cet été un meilleur accueil des voyageurs, en particulier lors des pics de fréquentation estivaux.
En décembre 2023, la cour administrative d'appel de Marseille a réclamé une nouvelle étude d'impact prenant en compte l'impact environnemental de l'augmentation du trafic aérien permise par l'extension du terminal, et pas seulement l'impact des nouveaux bâtiments. Mais la cour n'a pas pour autant suspendu les travaux.
Publiée en novembre, cette nouvelle étude se base sur une augmentation théorique pouvant aller jusqu'à 21 millions de passagers et près de 136.500 vols en 2034 et conclut à un impact limité.
Selon le cabinet d'experts, en raison de l'amélioration des appareils, les émissions de gaz à effet de serre devraient baisser de 11% entre 2024 et 2034, la qualité de l'air évoluera peu et seuls quelques centaines de riverains supplémentaires pourraient être concernés par l'impact sonore.
Les associations ont cependant réaffirmé leur opposition, évoquant par exemple l'augmentation des nuisances sonores pour les riverains déjà concernés, avec une moyenne de 75 vols en plus par jour ou encore la pression que les millions de visiteurs supplémentaires envisagés pourraient faire peser sur une région déjà très fréquentée.