Avant Suez-Veolia, d'autres grandes unions dans l'industrie française

Avant le rachat par le géant de l'eau et des déchets Veolia d'une majorité de son rival Suez, d'autres fusions et unions ont marqué l'industrie française ces 20 dernières années.

Rappels de grands rapprochements, souvent difficiles, parfois avortés, ayant impliqué les grands noms du CAC 40. Veolia et Suez sont eux-même nés de ces mouvements d'union et recomposition.

- Suez et Engie enfants d'un même mariage -

Le géant de l'énergie Engie et Suez sont issus de la fusion entre deux groupes français historiques, Suez et Gaz de France (GDF).

Héritier de la société fondée au 19e siècle pour creuser et exploiter le canal de Suez, Suez se diversifie dans la finance avant de fusionner en 1995 avec la Lyonnaise des eaux et de se développer dans l'énergie avec le rachat du belge Electrabel en 2005.

Suez s'unit en juillet 2008 avec GDF, l'ex-société nationale de distribution du gaz. C'est à cette date que la branche gestion des déchets et de l'eau est détachée pour former une société cotée à part, Suez Environnement. En 2015, GDF-Suez prend le nom d'Engie tandis que Suez Environnement reprend le nom de Suez.

- Veolia, fruit de transformations -

Géant des services collectifs, Veolia est lui-même le fruit d'une série de rapprochements et transformations. La Compagnie générale des eaux devient Vivendi en 1998, actif dans la communication et l'environnement. Sa branche environnement entre en bourse en 2000, sous le nom de Vivendi Environnement puis de Veolia.

- Alstom, de GE à Bombardier -

Actif dans la construction de turbines et de matériel ferroviaire, le groupe Alstom est courtisé en 2014 par l'américain General Electric et par l'allemand Siemens.

GE met finalement la main sur la branche énergie d'Alstom qui, lui, reste un groupe indépendant recentré sur le matériel ferroviaire.

Trois ans plus tard, Alstom scelle un accord avec Siemens. Mais les conditions imposées par la Commission européenne font capoter l'union et poussent Alstom à s'unir avec Bombardier. Le 29 janvier 2021, Alstom finalise le rachat de Bombardier Transport, branche ferroviaire du groupe canadien, pour devenir le numéro deux mondial du matériel ferroviaire.

- Chantiers de l'Atlantique, rendez-vous italien manqué -

Spécialiste des grands paquebots de luxe, les Chantiers de l'Atlantique, basés à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), ont été pendant 20 ans filiale d'Alstom avant de passer de mains en mains jusqu'à tomber en 2017 dans le giron du constructeur naval italien Fincantieri.

Mais une enquête approfondie de la Commission européenne en 2019 brise le projet de rapprochement et laisse l'Etat français avec une part majoritaire dans le capital du constructeur français.

- Verres et éclats -

En 2018, le numéro un mondial des verres de lunettes, le français Essilor, s'unit avec l'archi-leader des montures, l'italien Luxottica.

Mais le nouveau champion EssilorLuxottica connaît des débuts tumultueux, la faute à une lutte de pouvoir entre le PDG italien Leonardo del Vecchio et son adjoint français Hubert Sagnières. La démission fin 2020 de ce dernier et le pas de côté fait par l'Italien ramène le calme dans l'union.

- Renault-Nissan, alliance ébranlée -

En 1999, Renault acquiert 36,8% du capital de Nissan au bord de la faillite. Le constructeur japonais est redressé sous la houlette du PDG de Renault Carlos Ghosn qui prend la tête de l'ensemble en 2005.

Mais l'alliance est ébranlée en 2019 par l'éviction de Carlos Ghosn, inculpé au Japon pour malversations financières présumées.

Le scandale n'empêche pas les deux partenaires de lancer en 2020 une nouvelle stratégie de mise en commun de leur production.

- PSA s'unit avec Fiat-Chrysler -

Après le rachat en 2017 d'Opel et Vauxhall auprès de l'américain General Motors, PSA (Peugeot-Citroën) s'unit début 2021 avec l'italo-américain Fiat-Chrysler (FCA).

Le nouveau groupe Stellantis devient le sixième groupe mondial en nombre de véhicules vendus.

- TotalFinaElf -

Le géant pétrolier français Total est le fruit d'un double rapprochement, avec le belge Petrofina en 1999 et avec son concurrent français Elf Aquitaine en 2000. L'absorption d'Elf a permis à Total de devenir numéro un en Afrique.

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