Autoroute Toulouse-Castres: une "majorité" d'élus y est favorable, selon le préfet

Les élus du Tarn, favorables à l'autoroute A69 reliant Castres à Toulouse, sont sortis satisfaits d'une réunion avec les services de l'État vendredi à Castres, à l'issue de laquelle le préfet d'Occitanie a souligné qu'ils étaient majoritaires à soutenir le projet.

"Une très large majorité des élus locaux a réaffirmé sans aucune ambiguïté son soutien au projet", a déclaré le préfet d'Occitanie, Pierre-André Durand, ajoutant que le chantier commencé avant l'été était "bien engagé".

Il n'a pas précisé si les opérations d'abattage d'arbres, mises en pause mardi jusqu'à la tenue de cette réunion demandée par le ministère des Transports, allaient reprendre.

A l'annonce de la réunion, des opposants au projet avaient interrompu leur grève de la soif, entamée la veille, et une grève de la faim commencée un mois auparavant.

Sous les huées d'une soixantaine d'opposants rassemblés autour de la sous-préfecture, Jean Terlier, député Renaissance du Tarn, a salué une réunion "très constructive" et dit avoir reçu l'assurance qu'il n'y aurait pas "ni moratoire, ni suspension du projet" de l'A69, dont la mise en service est prévue en 2025.

Il a assuré qu'il faudrait encore "voir comment on pouvait améliorer les compensations environnementales".

Le concessionnaire Atosca promet notamment de planter des arbres et de restaurer les zones humides détruites.

Mais il a été mis en demeure le 6 octobre par la préfecture du Tarn de proposer sous quatre mois un site pour la compensation d'une zone humide de près de 150 m2, au risque de devoir payer jusqu'à 1.500 euros de pénalités par jour de retard.

Une deuxième réunion a eu lieu avec des associations anti-A69, dont le collectif La Voie est Libre (LVEL), France Nature Environnement (FNE) et Attac. Mais ces derniers en sont sortis rapidement, déclarant avoir mis fin aux échanges.

"Il n'y a eu aucune surprise (...), ils n'écoutent absolument pas nos arguments", a soutenu Éveline Grieder, l'une des représentantes de LVEL.

"Ce qu'on demande, c'est une suspension des travaux dès maintenant", a ajouté Régine Lange, vice-président de FNE Midi-Pyrénées.

Plusieurs recours en justice ont été engagés contre le chantier, pour le moment sans succès, mais certains sont toujours en cours.

Les opposants à cette portion d'autoroute de 53 km, qui réduirait à environ une heure au lieu de 01h20 le trajet Castres-Toulouse, ont appelé à un week-end de mobilisation les 21 et 22 octobre sur le tracé, sans en préciser le lieu exact.