Plusieurs militants ayant organisé en décembre une manifestation contre l'autoroute Toulouse-Castres, émaillée d'incidents, ont été placés en garde à vue jeudi dans le Tarn puis relâchés en fin de journée, selon des sources concordantes.
"Les gardes à vue ont été levées, l'enquête se poursuit sous la forme préliminaire", a-t-on appris vers 20H00 auprès du parquet de Castres.
Joint par l'AFP, le militant écologiste et défenseur des arbres Thomas Brail, l'un des gardés à vue, a confirmé qu'il ne l'était plus, tout comme les autres militants auditionnés, et qu'ils étaient "en train de fêter ça lors d'un rassemblement de 150 à 200 personnes" à Castres.
Ces interrogatoires sont intervenus alors que le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre, que le gouvernement a cherché à dissoudre en vain l'an dernier, a annoncé un nouveau week-end de mobilisation contre l'A69 du 7 au 9 juin.
Convoquées à la gendarmerie de Castres, 11 personnes avaient été mises en garde à vue jeudi matin "dans plusieurs gendarmeries du Tarn", selon le collectif d'opposants à l'A69 La voie est libre.
Ces opposants à l'A69, dont des membres d'Attac, ont notamment été convoqués pour "complicité de destruction de bien d'autrui" ou "complicité de violence" sur gendarme.
"Il y a une volonté de dissuader les personnes de nous retrouver dans une semaine à la manifestation", avait expliqué M. Brail, avant d'entrer en garde à vue.
Le 9 décembre dernier, une manifestation contre les centrales d'"enrobé bitumineux à chaud" qui vont produire les quelque 500.000 tonnes de revêtement de l'A69 et dont les écologistes dénoncent le caractère polluant, avait quitté le parcours initialement annoncé pour se diriger vers le chantier d'une de ces centrales.
Dans un communiqué, la préfecture avait déploré que les manifestants n'aient "pas respecté le parcours prévu" et s'en soient "pris aux forces de l'ordre", avec des "jets de pierres" et des "tirs de fumigènes".