Le militant écologiste et défenseur des arbres Thomas Brail, en grève de la faim depuis 12 jours contre le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres, a été hospitalisé mardi en raison d'une "douleur thoracique aigüe", selon les pompiers.
M. Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), a été secouru aux alentours de 09h00 alors qu'il venait de passer la nuit accroché dans un arbre devant le Conseil régional d'Occitanie à Toulouse.
Souffrant d'une "douleur thoracique aiguë", selon le SDIS31, le militant est descendu de son platane par l'échelle des pompiers, a "été pris en charge par les secours et médicalisé même si son état n'est pas jugé grave".
Il a ensuite été conduit dans un hôpital toulousain.
"Thomas m'a appelé pour m'expliquer que ça allait pas du tout, il avait des picotements au niveau du coeur, des fourmis dans le bras gauche, ça annonce pas des choses très cool, il en est à son 12e jour de grève de la faim", a dit à l'AFP Jean-Baptiste Laval, 34 ans, alias "Gibon" qui campe avec M. Brail.
Avant de s'installer devant le siège de la région dont la présidente PS Carole Delga soutient le projet d'A69, Thomas Brail s'était suspendu ces dernières semaines à plusieurs arbres menacés par le chantier de l'autoroute.
Dans un courrier adressé au militant et diffusé sur X (ex-Twitter), Carole Delga s'est dite prête à le recevoir, "malgré une campagne ciblée à mon encontre".
Devant le conseil régional, la députée LFI de Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir, a apporté son soutien à M. Brail.
"Beaucoup d'émotion de savoir que Thomas a fait un malaise ce matin, ça donne encore plus la mesure de l'urgence de la situation", a déclaré la députée qui, avec cinq de ses collègues de Haute-Garonne et du Tarn (cinq LFI, une EELV), a rédigé un courrier au ministre délégué aux Transports Clément Beaune pour lui demander du suspendre les travaux de l'A69 "tant que la justice n'a pas pu se prononcer".
De nombreux recours administratifs ou juridiques ont été lancés mais aucun n'a pour l'heure abouti.
Les opposants comptent désormais sur une requête auprès du tribunal administratif de Toulouse et sur un pourvoi déposé en août auprès du Conseil d'Etat pour demander la suspension des travaux.
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