Des élus du Tarn et des représentants de l'économie locale ont réaffirmé vendredi leur soutien à la construction de l'autoroute Toulouse-Castres et dénoncé "des minorités agissantes" dans l'opposition au projet.
"Malgré l'écrasante volonté du sud du Tarn d'aboutir à la réalisation de cette autoroute A69, on a aujourd'hui des minorités agissantes qui - en dehors du cadre et de la loi - se font entendre pour demander des dérogations", a déclaré Jean Terlier, député Renaissance de la troisième circonscription du Tarn, lors d'une conférence de presse à la chambre de commerce et d'industrie du département.
Ces dernières semaines, plusieurs opposants à l'autoroute, dont le militant écologiste Thomas Brail, ont en effet entamé des grèves de la faim. Installé depuis le 14 septembre dans un arbre face au ministère de la Transition écologique, à Paris, Thomas Brail a été reçu mardi par le ministre des Transports Clément Beaune.
"On a eu quelques alertes hier qui nous ont porté à agir de manière ferme, positive (...) pour rappeler que ce projet doit voir le jour", a assuré à son tour le président PS du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, sans préciser la nature exacte de ces alertes.
Les deux élus assurent avoir néanmoins reçu "des assurances" de la part du ministère des Transports, mais aussi de la Première ministre et de l'Elysée, que les travaux allaient se poursuivre.
"Aujourd'hui, c'est le temps du chantier, de la réalisation parce que tout a été fait et entériné", a soutenu Philippe Griffol, représentant de l'association Via 81, qui rassemble des citoyens et chefs d'entreprises favorables à l'A69.
Plusieurs recours ont été lancés contre la construction de l'autoroute qui fait partie des projets prioritaires en matière de transports depuis le quinquennat Hollande, mais aucun n'a pour l'heure abouti.
Une requête auprès du tribunal administratif de Toulouse doit encore être examinée et un pourvoi a été déposé en août auprès du Conseil d'Etat pour demander la suspension des travaux.
En mai, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune avait dit qu'il souhaitait que l'autoroute "se fasse" mais avait demandé au concessionnaire Atosca des "améliorations" pour réduire son impact environnemental.