Automobile: les annonces de Bruxelles sont un premier pas, juge la filière auto française

La Plateforme automobile (PFA), qui défend les intérêts de la filière automobile française, a salué mardi les annonces de la Commission européenne autorisant notamment la vente de voitures neuves thermiques ou hybrides en 2035.

Les propositions de Bruxelles "constituent une première réponse aux urgences qui sont celles de l'industrie européenne aujourd'hui", écrit ce lobby des constructeurs automobiles français dans un communiqué. Elles "s'efforcent d'introduire une part de liberté de choix au consommateur, et de la liberté technologique et d'innovation aux industriels", estime-t-il.

Face à la crise que traverse le secteur automobile en Europe, l'Union européenne a renoncé mardi à imposer aux constructeurs de véhicules de passer au tout-électrique à partir de 2035, qui était une mesure environnementale phare.

"La Commission fait un premier pas avec l'introduction d'une notion de préférence européenne" et "nous sommes désormais en attente de l'Industrial Accelerator Act (IAA) que la Commission a annoncé pour fin janvier et qui devra introduire en Europe, après tant d'autres régions du monde, la définition d'un contenu local minimum pour les véhicules vendus en Europe", conclut la PFA.

De son côté, le groupe Renault a souligné "l'accent donné au besoin d'accélérer l'adoption de l'électrique", via "la mise en place d'une catégorie de petits véhicules électriques de moins de 4,2 mètres" et "une initiative européenne sur le verdissement des flottes".

Le constructeur français salue un "paquet automobile" qui "prend en compte certains des défis majeurs auxquels est confrontée l'industrie européenne".

Pour sa part, le constructeur franco-italo-américain Stellantis n'avait pas réagi en début de soirée.

Avere, qui représente les entreprises du secteur de la mobilité électrique, a déploré une annonce "qui représente un affaiblissement significatif du signal adressé aux industriels, à rebours des besoins de visibilité indispensables pour poursuivre les investissements dans les batteries, les véhicules électriques et les infrastructures de recharge".

Cette organisation regrette que la Bruxelles "introduise de l'incertitude dans la trajectoire au plus mauvais moment", alors que la part des ventes du voitures 100% électriques a atteint 16,4% sur les dix premiers mois de 2025, contre 13,2% sur la même période de 2024.

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