Les professionnels du tourisme se retrouvent à partir de mardi au salon IFTM Top Resa qui pour sa 45e édition veut mettre l'accent sur les défis environnementaux auxquels le secteur fait face.
L'année dernière le salon, qui se tient sur trois jours, a accueilli 29.475 visiteurs et "au vu des pré-inscriptions, on peut imaginer entre 20 et 25% de visiteurs supplémentaires", explique à l'AFP Laurence Gaborieau, directrice d'IFTM Top Resa.
Le rendez-vous annuel des professionnels du tourisme qui affiche cette année 170 destinations aura pour fil rouge "défis et résilience" pour "mettre en avant tous les défis auquel fait face le secteur", selon Mme Gaborieau, "comme les enjeux digitaux mais surtout les enjeux environnementaux".
Et le ton sera donné dès la conférence inaugurale mardi matin en présence de la ministre déléguée au Tourisme Olivia Grégoire puisque parmi les intervenants, figurera François Gemenne, co-auteur du sixième rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
Une conférence réunissant des ministres du Tourisme du Costa Rica, des Seychelles, de Chypre et de Jordanie sera un autre temps fort sur la thématique environnementale. Les ministres vont témoigner de ce "qu'ils ont mis en place pour protéger l'environnement et la population", explique Laurence Gaborieau, "chaque pays ayant des difficultés différentes comme la montée des eaux, la gestion des déchets ou encore le surtourisme".
Un espace "tourisme responsable" proposera des éclairages sur les différents labels environnementaux qui fleurissent dans le secteur. "Ce salon veut apporter des solutions mais elles n'arrivent pas seules", estime Mme Gaborieau, "nous sommes dans l'intelligence collective, on apprend de chacun".
- Baromètres -
Croisiéristes et compagnies aériennes, souvent pointés du doigt en matière environnementale, participeront au débat avec des conférences intitulées "comment concilier le transport aérien et tourisme responsable ?" et "croisière et tourisme responsable, entre espoirs et difficultés; les armateurs témoignent".
Une des nouveautés du salon sera la mise en valeur du MICE (Meetings, Incentives, Conventions and Events), un acronyme anglais qui regroupe les prestataires travaillant sur les événements d'entreprises (séminaire, convention, conférence...).
"Le Covid a montré que les sociétés ont encore plus besoin de réunir leurs salariés puisque le télétravail a fait qu'il peut y avoir un éloignement entre les employés et les entreprises", selon Laurence Gaborieau.
L'année dernière 4.400 visiteurs étaient intéressés par le MICE. "Les événements MICE sont appelés à progresser sur la période 2023-2025", estime dans une note Cathy Alegria, directrice d'études chez Xerfi. "Dans ce contexte, nous anticipons une hausse du chiffre d'affaires des agences événementielles de notre panel de l'ordre de 10% en 2024 avant un retour à un rythme d'activité plus classique l'année suivante (+4%)", ajoute-t-elle.
Un baromètre du MICE retraçant un état des lieux du secteur et décortiquant les tendances sera également présenté pour la première fois.
"J'ai souhaité que le salon soit le rendez-vous des baromètres", déclare à l'AFP Laurence Gaborieau. "Cette année il y aura trois gros baromètres dans les secteurs loisir, business travel (voyage d'affaires, NDLR) et MICE".