Arrivée au Havre d'un cargo remorqué après une collision

Le cargo battant pavillon maltais endommagé mardi en Manche après une collision est arrivé jeudi sans encombre au Havre avec son remorqueur, a-t-on appris auprès de la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord.

Le Britannica Hav, un bateau de 82 mètres de long qui présente une brèche sur son flanc gauche, est "arrivé à 14H30 quai d'Osaka au Havre", a indiqué à l'AFP Ingrid Parrot, une porte-parole de la préfecture maritime.

Il transporte près de 2.000 tonnes d'acier et 48 tonnes de "fioul léger" mais son remorquage n'a entraîné "aucune pollution", selon la préfecture maritime.

Les panneaux de cale de 15 par 20 mètres qui se sont détachés lors de la collision sont toujours en cours de remorquage et devraient arriver d'ici à vendredi matin au Havre, selon la porte-parole.

Le bateau qui s'était renversé pendant la collision a été remorqué retourné à "petite vitesse" (3 noeuds soit 6 km/h) par le remorqueur Abeille Liberté. L'objectif était "d'éviter à tout prix qu'il coule", ce qui pouvait arriver "à tout moment", avait indiqué mercredi le préfet maritime Pascal Ausseur, au cours d'une conférence de presse à Cherbourg.

Le Britannica Hav et le chalutier le Deborah, un bateau de 38 m de long battant pavillon belge, sont entrés en collision mardi à environ 100 km au nord-est de Cherbourg.

Les sept membres d'équipage du cargo, évacués sains et saufs à bord de deux radeaux de survie, ont été récupérés par le Deborah puis hélitreuillés vers un centre médical militaire à Querqueville en Normandie. Le capitaine du chalutier a été légèrement blessé à la tête, mais n'a pas souhaité être évacué.

Le chalutier, légèrement endommagé, est reparti en Belgique. Une enquête sera diligentée par la justice belge sur l'origine de la collision, selon la préfecture.

Dans un communiqué, l'ONG Robin des Bois avait dénoncé la présence du chalutier belge "en plein rail de la Manche par où transitent chaque année plus de 70.000 navires de commerce et 500 millions de tonnes de matières dangereuses, un peu comme si un collecteur de papiers gras et de champignons travaillait jour et nuit sur l'autoroute du nord et au bord de la bande d'urgence".

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