Le plan social envisagé par le sidérurgiste ArcelorMittal pour la France prévoit la suppression de 636 postes, qui devraient se traduire par 385 suppressions d'emplois, selon un décompte communiqué à l'AFP par une source syndicale.
Le décalage entre ces deux chiffres s'explique par le fait qu'une bonne partie des postes qu'envisage de supprimer la direction sont déjà vacants à l'heure actuelle.
Ce chiffre global est confirmé par la direction, qui souligne néanmoins que le total de 385 suppressions d'emplois "ne signifie pas 385 licenciements", ArcelorMittal pouvant mettre en oeuvre des reclassements, à l'intérieur ou à l'extérieur du groupe, ou des mesures d'âge, par exemple des départs en pré-retraite.
Parmi les 636 postes que le groupe souhaite supprimer en France, 236 concernent les fonctions support (logistique, informatique, service d'achats, ressources humaines...), dans le cadre d'une délocalisation de 1.400 postes de ce type de l'Europe vers l'Inde, et 400 postes concernent la production.
Dans le détail, le plan prévoit à ce stade 295 suppressions de postes (dont 162 suppressions d'emplois) à Dunkerque (Nord), 194 suppressions de postes (113 suppressions d'emplois) à Florange (Moselle), 97 suppressions de postes (74 suppressions d'emplois) pour Basse-Indre (Loire-Atlantique), 32 suppressions de postes (23 suppressions d'emplois) à Montataire (Oise), 8 suppressions de postes (7 suppressions d'emplois) à son siège français de Saint-Denis (Seine-saint-Denis), 7 suppressions de postes (5 suppressions d'emplois) à Mardyck (Nord), 2 suppressions de postes (1 emploi supprimé) à Mouzon (Ardennes) et un poste supprimé, sans suppression d'emploi, à Desvres (Pas-de-Calais).
Le plan prévoit également une "réduction de l'intérim" à hauteur de 87 postes pour l'ensemble de la France, dont plus de la moitié à Florange.
Si les syndicats entendent toujours faire annuler ce plan, la direction prévoit d'entrer dans le vif du sujet et de commencer à en négocier les contours à partir de la mi-juin.
Le groupe emploie à ce jour environ 15.000 personnes en France.
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