Allongement du congé paternité: l'exécutif décidera en juin (Philippe)

L'exécutif se prononcera en juin sur l'éventuelle prolongation du congé paternité après la remise d'un rapport sur la question, a indiqué jeudi le Premier ministre Édouard Philippe.

Le rapport commandé en janvier auprès de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) doit être remis au gouvernement "en juin", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse suivant le comité interministériel aux droits des femmes.

Le chef du gouvernement est-il favorable à l'allongement du congé paternité, de onze jours consécutifs actuellement? "Vous me permettrez d'attendre les conclusions de ce rapport pour me prononcer (...) il n'y aurait pas de meilleure façon de tuer le débat qui naîtra à ce moment-là", a-t-il répondu.

L'exécutif attend par ailleurs la remise d'un rapport sur le congé maternité, qui doit notamment étudier la possibilité de l'étendre aux professions libérales et indépendantes.

Mais les deux mesures sont coûteuses pour la Sécurité sociale, incitant l'exécutif à la prudence.

L'idée d'un congé unique pouvant être partagé entre père et mère est elle d'ores et déjà exclue, a précisé le Premier ministre. "L'objectif n'est en aucun cas de les fusionner ou de les confondre", a-t-il souligné.

Certains pays permettent aux parents de se partager le congé de naissance, voire en réservent une partie au père. Mais le congé est beaucoup plus long qu'en France, facilitant ainsi le partage entre parents.

Instauré en France en 2002, le congé "de paternité et d'accueil du jeune enfant" est de onze jours consécutifs pour une naissance simple et 18 jours pour une naissance multiple. Il vient compléter le congé de naissance obligatoire de trois jours.

Optionnel et indemnisé par l'Assurance maladie en fonction du salaire, il est pris par environ sept pères sur dix.

Plusieurs pétitions ont été lancées par des hommes au cours des derniers mois pour demander qu'il soit rendu obligatoire et allongé.

Si elle envisage de prolonger le congé paternité afin de permettre "un meilleur partage des tâches parentales", la secrétaire d'État à l'Égalité hommes-femmes Marlène Schiappa est opposée à le rendre obligatoire.

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