Algues vertes: baisse des échouages en Bretagne en 2020

Les échouages d'algues vertes ont diminué en Bretagne en 2020, a annoncé mardi la préfecture de Bretagne, après une année 2019 particulièrement propice, notamment dans la baie de Saint-Brieuc.

Entre avril et octobre 2020, les algues vertes se sont échouées sur une surface d'environ 2.460 ha en Bretagne, a indiqué à l'AFP le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva), qui réalise des relevés sur trente sites bretons depuis 2002.

En comparaison, 3.415 ha d'algues vertes avaient été recensés en 2019.

La moyenne des échouages entre 2002 et 2019 se situant à 2.641 ha, l'année 2020 marque une baisse de 7% par rapport à cette moyenne.

"Les surfaces couvertes par les échouages d'algues vertes sont très variables d'une année à l'autre", rappelle la préfecture dans un communiqué. "Elles dépendent en effet de la précocité de la prolifération des algues au printemps, qui est étroitement liée au report du stock d'algues de l'automne précédent, et à la croissance des algues en été, qui dépend des apports nutritionnels (flux de nitrates) entre mai et août".

En 2020, les échouages ont été particulièrement tardifs à la faveur d'un hiver tempétueux.

"En juin, toutefois, sous l'effet conjugué de l'ensoleillement des mois d'avril et mai ainsi que des orages de fin de printemps, les surfaces d'échouages ont fortement augmenté sur la majorité des sites", poursuit la préfecture.

Concernant le ramassage 19.165 tonnes ont été collectées en 2020 sur les huit baies bretonnes concernées par le plan de lutte contre les algues vertes, précise la préfecture.

Selon le Ceva, qui enquête, lui, auprès de l'ensemble des communes bretonnes, les échouages ont été de 41.200 tonnes en 2019 et en moyenne de 44.640 tonnes par an entre 1997 et 2019.

"On est sur la bonne voie, les concentrations de nitrate dans les cours d'eau diminuent, mais il faut rester prudent car la Bretagne a un littoral sensible au phénomène des marées vertes avec des baies sableuses peu profondes d'un côté et des activités agricoles importantes de l'autre", souligne Sylvain Ballu, chercheur au Ceva.

Selon lui, il faudrait atteindre, dans les zones les plus sensibles, un niveau d'environ 10 mg de nitrates par litre, soit un niveau de qualité de l'eau "très dur à atteindre", pour pouvoir échapper totalement à la prolifération d'algues vertes, quelle que soit la configuration des baies et les conditions météo.

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