Aléas climatiques: Agriculteurs et assureurs souhaitent que l'Etat joue le rôle de réassureur

Les agriculteurs, par la voix de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, et les principaux assureurs des paysans souhaitent que l'Etat joue le rôle de réassureur afin de "pérenniser" le système assurantiel contre les aléas climatiques.

"Nous avons appuyé sur la nécessité d'avoir un système de réassurance, parce que les assureurs aujourd'hui perdent de l'argent sur ce dispositif asssurantiel. Les risques vont crescendo, donc les remboursemeents aussi", a déclaré Christiane Lambert à l'issue d'une rencontre entre le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, et le conseil de l'agriculture française, qui regroupe les parties prenantes du secteur.

"Il faut que davantage d'agriculteurs s'assurent pour que ça puisse perdurer, si on reste en l'état le dispositif est condamné", a insisté Mme Lambert.

La profession agricole a demandé à M. Guillaume "d'étudier la mise en place d'un pool de co-réassurance en matière de risques climatiques impliquant une réassurance de l'Etat en vue de rendre les produits assurantiels plus efficaces et moins coûteux, et donc plus attractifs pour les agriculteurs", ont synthétisé la FNSEA et les JA dans un communiqué.

Jean-Yves Dagès, président de Groupama, a exprimé le souhait de "mettre comme tiers de confiance" l'Etat, "au travers de la caisse centrale de réassurance pour donner de la pérennité au système" et supprimer la volatilité dans le temps des cotisations.

Dans cette optique, il a évoqué une prochaine réunion "cruciale" à Bercy, le 17 juillet prochain et une autre réunion au ministère de l'Agriculture avant la fin juillet.

"Nous essayons d'unir nos forces comme on ne l'a pas fait depuis assez longtemps, je crois, pour essayer de trouver des solutions concrètes pour les agriculteurs", a commenté Dominique Lefebvre, président du conseil d'administration du Crédit agricole.

Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume avait annoncé le 27 juin le lancement d'une concertation avec le secteur de l'assurance et avec le monde agricole pour tenter d'aboutir à une assurance "généralisée" des agriculteurs contre les aléas climatiques.

"Aujourd'hui, l'assurance est beaucoup trop chère et les agriculteurs n'ont pas les moyens, c'est pour ça que nous devons changer cela et nous devons essayer de regarder si on peut faire une assurance généralisée, mutualisée, qui soit moins chère en termes de cotisations", avait notament déclaré le ministre.

Environ 25% des viticulteurs et 30% des céréaliers sont assurés, mais seulement 5% des arboriculteurs.

ngu/fka/cam

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