Depuis 2021, 5 000 lumières rouges remplacent les lampadaires classiques dans la commune de Gladsaxe, au Danemark. Avec des interférences réduites et des ondes plus longues que la lumière blanche, ces éclairages permettent de respecter la vie nocturne des animaux, explique Sciences & Vie dans un article publié le 2 avril dernier.
Et pour cause, la pollution lumineuse des villes crée des perturbations sur le cycle naturel des animaux. National Geographic explique dans un article que cela peut mener certaines espèces à être “attaquées plus facilement” ou à être désorientées.
Préserver la faune nocturne
Aujourd’hui, les lumières crues utilisées dans la majorité des villes perturbent également les périodes de chasse des animaux, notamment les chauves-souris, comme c’est le cas à Gladsaxe, où l’espèce est très présente.
Cette initiative essaime dans d’autres régions du monde, à l’image de la France où la ville de Pézénas (Hérault) a décidé de troquer les lumières blanches du parking Voltaire par des lampadaires rouges en mars 2022.
L’installation pourrait être étendue prochainement au quartier Saint-Christol, qui attend la construction de 620 logements capables d’accueillir 1200 habitants, comme l’explique France 3 Régions. L’adjointe au maire, Julie Garcin-Saudo, défend un "concept innovant", qui permet de respecter l’environnement sans freiner le développement des villes.
Quelles solutions ?
Pour préserver les écosystèmes, d’autres solutions existent en France. Par exemple, la Trame Noire, une politique écologique portée par le gouvernement, permet d’établir des zones protégées au sein desquelles l'obscurité naturelle est respectée. Les régions concernées sont régulièrement contrôlées afin de limiter l’impact des lumières artificielles sur la biodiversité.
Autre piste : France Nature Environnement (FNE) a mis en place le le projet Sentinelles de la Nature, qui permet de signaler toute pratique considérée comme nocive pour l'environnement. L’association a ainsi pu identifier plusieurs lieux où la pollution lumineuse était dangereuse et proposer des solutions pour la réguler.
Le projet Sentinelles de la Nature regroupe aujourd’hui 27 016 citoyens engagés dans la protection de la faune nocturne, pour 11 221 actions réalisées à ce jour.
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