La Norvège continue sa transition énergétique. Dans un communiqué (en norvégien) du 29 septembre, l’entreprise publique Store Norske a annoncé que la dernière mine de charbon d’Arctique fermerait en septembre 2023, après l’avoir exploitée pendant près de 120 ans. Cette annonce suit la décision de la municipalité de Longyearbyen, qui n'avait pas renouvelé l’accord d’exploitation de la mine. Si la centrale thermique sera par la suite alimentée au diesel, la ville et l’entreprise se sont engagées à mettre en place une solution fondée sur les énergies renouvelables dans les deux ans suivants la fermeture de la mine.
"Store Norske est une entreprise énergétique depuis plus de 100 ans. Nous jouons désormais un rôle clair dans la restructuration des systèmes énergétiques du Svalbard et de l’Arctique", a déclaré l’entreprise. "Notre ambition est de créer de nouveaux emplois à Longyearbyen dans le domaine des énergies renouvelables".
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique de désinvestissement des énergies fossiles de la part du fonds souverain norvégien. Doté de plus de 1 000 milliards d’euros, il s’était également engagé à ne plus investir dans des compagnies pétrolières en mars 2019.
L’Arctique est la région la plus exposée au changement climatique
Mais la décision du gouvernement norvégien ne signifie pas pour autant la fin de l’exploitation des énergies fossiles en Arctique. Selon l’ONG Reclaim finance, la production de pétrole et de gaz dans la région va augmenter de 20% dans les cinq prochaines années, en raison justement de la fonte des glaces, qui permet aux entreprises gazières et pétrolières d’accéder à des zones riches en ressources jusque-là inexploitables.
L’Arctique est pourtant l’une des zones les plus affectées par le réchauffement climatique. Les scientifiques estiment que la région s’est réchauffée trois fois plus vite que le reste de la Terre entre 1971 et 2019. D’ici 2100, le niveau des mers devrait ainsi augmenter de 43 centimètres dans un scénario de hausse des températures moyennes de 2°C, voire de 84 centimètres si le réchauffement atteint les +3°C. Face à cela, les scientifiques ont appelé à interdire immédiatement toute exploitation d’énergies fossiles.
La question du charbon sera également au centre des discussions lors de la COP26 à Glasgow fin octobre. La Chine a déjà annoncé la fin du financement de centrales à charbon hors de ses frontières, tandis que les États-Unis prévoient de doubler leurs financements climatiques à destination des pays en développement pour encourager leur transition écologique.
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