Agriculture/accords commerciaux: Paris entend lutter contre la concurrence déloyale

La France va promouvoir l'instauration de "clauses miroirs" dans les accords commerciaux de libre-échange lors de sa présidence de l'Union européenne en 2022, afin de vérifier si les normes sanitaires des produits agricoles importés sont équivalentes à celles du pays où ils arrivent.

"La présidence française de l'Union européenne doit porter fièrement la question des clauses miroirs", a déclaré mardi le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.

"C'est pour moi une sortie d'une dépendance vis-à-vis de ces systèmes de production qui ne respectent pas nos standards", a-t-il ajouté en ouverture du "Grand Rendez-vous de la souveraineté alimentaire" organisé en visioconférence par le Conseil de l'Agriculture française (CAF).

Alors que le rang de la France a reculé dans le commerce international de produits agricoles et alimentaires, les organisateurs de ce colloque ont souhaité interpeller les responsables politiques dont ils attendent un "sursaut".

"Cette dépendance aux importations crée une deuxième dépendance qui est encore plus dangereuse. C'est en fait une dépendance à des systèmes de production qui ne respectent pas aujourd'hui nos propres standards", a dit M. Denormandie.

Il a également souhaité au niveau européen ne pas créer de "distorsions de concurrence". Il a cité le cas de la betterave à sucre touchée dans l'Hexagone par une maladie de la jaunisse après l'interdiction par la France des néonicotinoïdes, une famille d'insecticides controversés car "tueurs d'abeilles", réautorisés depuis cette année de manière encadrée.

Ce colloque doit s'achever sur un entretien pré-enregistré du chef de l'Etat, Emmanuel Macron, en réponse à des questions d'agriculteurs.

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