Le Premier ministre Michel Barnier a reçu mercredi à Matignon une délégation de la FNSEA, qui attend sa visite vendredi au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne et insiste sur la tenue des engagements pris par le précédent gouvernement à l'égard du monde agricole.
"Il nous a confirmé qu'il irait à Cournon vendredi et que sur ce plan-là, il ferait des décisions", a dit Arnaud Rousseau, le président du syndicat, qui a renouvelé auprès du chef du gouvernement ses demandes de mesures d'urgence, notamment pour les éleveurs confrontés à des épidémies dans les troupeaux de vaches et de brebis.
"La préoccupation du Premier ministre sur les aspects budgétaires (le déficit de la France, NDLR) nous est apparue comme étant très importante, mais nous lui avons redit que, nous concernant, les engagements en agriculture étaient faits pour être tenus et qu'il n'y a pas de marge de manoeuvre sur ce sujet", a-t-il expliqué dans une vidéo destinée à ses adhérents.
"En revanche nous sommes prêts à travailler sur les sujets de plus long terme et consentir à des efforts comme il en sera demandé au reste des secteurs. Mais pour le moment, répondons aux urgences, aux engagements pris par son prédécesseur, ce sont les conditions pour pouvoir avancer en confiance", a-t-il ajouté.
Le syndicat agricole majoritaire a été reçu pendant environ une heure, pour la première fois depuis l'entrée en fonction du Premier ministre LR.
Mardi, dans sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a annoncé que le projet de loi d'orientation agricole, dont le parcours parlementaire a été interrompu par la dissolution de l'Assemblée nationale, serait "repris sans délai".
Ce texte, qui acte notamment de mesures de simplification et de facilitation de projets d'irrigation ou d'élevage, répondait à des revendications prioritaires des syndicats majoritaires exprimées lors des manifestations de l'hiver.
Pour sa part, Pierrick Horel, le patron des Jeunes Agriculteurs, syndicat allié à la FNSEA, a indiqué sur X s'être entretenu au téléphone mercredi avec le chef du gouvernement "pour lui rappeler la gravité de la situation, en particulier pour les jeunes qui n'ont plus aucune visibilité".
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