Les débats sur le projet de loi agriculture-alimentation au Sénat, prévus pour s'achever vendredi, se poursuivront lundi, a annoncé la présidente de la commission des affaires économiques Sophie Primas (LR).
"Il nous reste 368 amendements à examiner" sur 787, a-t-elle dit. "Il faudrait que nous soyons parvenus à ce qu'il ne nous reste plus qu'une centaine d'amendements à examiner ce soir, pour achever l'examen du texte lundi, sachant que nous ne pourrons tenir séance qu'entre 14 h 30 et minuit au plus tard".
"L'engorgement législatif a conduit le gouvernement à réduire le nombre de jours ouverts pour chaque texte", s'est plainte Cécile Cukierman (CRCE, à majorité communiste). "Ce n'est pas acceptable", a-t-elle ajouté, estimant que "si le gouvernement voulait que nous ne discutions pas, il ne s'y prendrait pas autrement".
"Des textes importants se sont succédé ces derniers temps dans des délais courts", a reconnu le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert. "Je souhaite que le débat se fasse dans le respect des uns et des autres".
"L'ordre du jour du Sénat connaît un embouteillage anormal", a dit pour sa part le président de séance David Assouline (PS), soulignant que "c'est la responsabilité du gouvernement". "Si nous tenons le rythme d'hier, l'examen du texte devrait s'achever lundi, avant minuit. Si ce n'est pas le cas, l'initiative reviendra au gouvernement qui a la maîtrise de l'ordre du jour de la session extraordinaire", a-t-il annoncé.
La décision de faire siéger le Sénat lundi a pour conséquence d'avancer de 24 heures le début de la session extraordinaire du Parlement, alors qu'elle devait commencer initialement mardi.
Il y a une semaine, les débats sur le projet de loi asile-immigration avaient été prolongés de deux jours au Sénat.
Les débats sur agriculture-alimentation et asile-immigration s'étaient également éternisés à l'Assemblée nationale, où les députés avaient dû chaque fois siéger un samedi et un dimanche.