La fédération FEETS-FO, "compétente sur le secteur de l'environnement et du transport aérien", a dénoncé lundi le "non-sens social, économique et environnemental" des mesures de la convention citoyenne sur le climat qui concernent l'aérien.
FEETS-FO "considère que les mesures portées par cette convention citoyenne sont particulièrement dangereuses pour le secteur du transport aérien et n'auront aucun impact réel sur l'environnement", dans un communiqué.
"La crise sanitaire de la Covid-19 a eu des conséquences catastrophiques sur le secteur du transport aérien", secteur "encore largement à l'arrêt, avec une majorité de salariés en chômage partiel", rappelle la fédération. "D'ores et déjà, l'Etat prévoit entre 10.000 et 15.000 suppressions d'emplois d'ici la fin de l'année. Pourtant plusieurs mesures préconisées par la convention citoyenne auraient pour conséquence d'empirer la situation", met en garde la fédération FO des Transports.
FEETS-FO prévient aussi: "le gouvernement prendrait une lourde responsabilité en reprenant à son compte les mesures de la convention citoyenne pour essayer de +verdir+ son image".
Dans la matinée, le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a estimé que l'écocontribution pour les compagnies aériennes de 4,2 milliards d'euros proposée par la convention citoyenne pour le climat aurait des effets "tout à fait délétères" pour le secteur.
Une telle taxe aurait pour conséquences d'"achever un secteur qui est déjà à terre et ensuite (d')en faire un mode de transport pour les riches", a-t-il indiqué, précisant qu'elle entraînerait la perte de "150.000 emplois" et le "réenclavement de territoires qui aujourd'hui survivent aussi par l'aérien".
"Il y aura un projet de loi début 2021 qui va reprendre l'ensemble des mesures de la convention citoyenne, il y aura un débat démocratique", a ajouté M. Djebbari.