Ademe: Béchu et le Medef d'accord pour discuter de croissance responsable

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s'est engagé à ouvrir un dialogue avec les acteurs économiques sur la croissance responsable, a indiqué vendredi son cabinet, après une réunion avec le Medef au sujet de la campagne de l'Ademe.

Le président de la première organisation patronale, Patrick Martin, et une délégation d'une quinzaine de fédérations du commerce et de l'industrie, étaient venus mercredi, explique le Medef dans son propre communiqué, témoigner de leur "incompréhension" à l'égard de cette récente campagne.

Ils en dénonçaient "la méthode, l'absence de concertation avec les professionnels concernés, l'attaque ad hominem de la figure du vendeur et les thèses décroissantes endossées par l'Etat".

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'énergie, en quatre spots, incite sur le mode ironique les consommateurs à moins acheter neuf, au profit de produits recyclés, réparés ou loués.

La diffusion de la campagne, juste avant le Black Friday et les achats de Noël, a irrité ces professionnels et les organisations patronales les représentant, Medef ou CPME notamment.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait pour sa part jugé la campagne "maladroite".

M. Béchu estime que "l'initiative de Patrick Martin et du Medef va dans le bon sens", et a assuré ses visiteurs "de son attachement" aux commerçants et producteurs français engagés envers une consommation plus durable, indique son ministère.

Il "s'est engagé à lancer un travail commun avec les acteurs économiques sur la croissance responsable, qui réconcilie écologie et économie en s'appuyant sur le made in France", précise-t-on de même source.

Le Mouvement des entreprises de France a jugé les discussions avec M. Béchu "constructives", avec "des propositions concrètes", comme le lancement de cette réflexion commune.

Le Medef souhaite aussi une consultation des entreprises "avant tout projet de nouvelle campagne de communication concernant les acteurs économiques".

Ou avoir un représentant au conseil d'administration de l'Ademe, "conformément au souhait" de celle-ci "d'accroître la place des entreprises dans son organisation".

Le Medef salue "l'objectif commun" de la croissance responsable, qui "permettra de conjuguer transition écologique et prospérité économique et sociale" du pays.