Le fonds français Meridiam, sur les rangs pour reprendre l'activité Eau de Suez en France si ce dernier est racheté par Veolia, a indiqué vendredi vouloir travailler avec les équipes dirigeantes de Suez dans la nouvelle entité.
"Meridiam souhaite depuis toujours porter le projet de développement autour de Suez Eau France avec toutes les équipes dirigeantes du groupe Suez qui n'ont pas vocation ou ne souhaitent pas rejoindre Veolia, y compris son directeur général Bertrand Camus avec qui nous partageons la passion de la transformation écologique", a indiqué le fonds dans une déclaration à l'AFP, confirmant des informations du Figaro.
Il a d'autre part indiqué être intéressé par d'autres activités de Suez, sans préciser lesquelles.
"En outre, Meridiam est prêt à reprendre un périmètre élargi des activités de Suez en toute intelligence avec les équipes autour d'un projet industriel de très long terme, cohérent avec sa raison d'être et sa mission, notamment pour répondre aux demandes que les autorités de la concurrence pourraient formuler", explique-t-il ainsi.
Veolia avait annoncé fin août son intention de constituer un géant du secteur en rachetant son rival historique Suez, qui s'y oppose.
Dans ce cadre, le dirigeant de Meridiam Thierry Déau avait affirmé mi-septembre vouloir injecter 800 millions d'euros dans l'activité Eau de Suez, qu'il reprendrait pour éviter à Veolia, leader mondial du traitement de l'eau et des déchets, de se retrouver en situation de monopole en cas d'absorption réussie de son concurrent. Cette branche compte 11.000 salariés (sur les 30.000 que compte Suez en France et 90.000 dans le monde).
La bataille qui oppose Suez et Veolia pourrait voir son dénouement d'ici quelques jours. La nouvelle offre de Veolia sur les 29,9% du capital de Suez détenus par l'énergéticien Engie court jusqu'à lundi minuit. Engie a dit mercredi accueillir "favorablement" cette offre, désormais relevée à 3,4 milliards d'euros.
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