L'acte II du programme de revitalisation des villes moyennes "Action coeur de ville" (ACV), pour lequel l'Etat mobilise 5 milliards d'euros jusqu'en 2026, sera constitué "pour plus de la moitié" de subventions, a précisé lundi à l'AFP le cabinet de la ministre déléguée aux Collectivités territoriales.
Depuis 2018, les centres de 234 villes de 20.000 à 100.000 habitants font l'objet du programme "Action coeur de ville", doté de 5 milliards d'euros et qui s'achève fin 2022, avec en ligne de mire la lutte contre la vacance de logements et de petits commerces.
L'acte II du programme sera axé sur l'adaptation au changement climatique, avec pour fils conducteurs la lutte contre l'étalement urbain et le traitement des friches.
Dans la nouvelle enveloppe de 5 milliards d'euros, allouée sur quatre ans au lieu de cinq, "au moins 700 millions d'euros" seront des subventions de l'Etat, le reste étant essentiellement constitué de subventions des partenaires financiers, "pour plus de la moitié" de la somme totale, a précisé le cabinet de Caroline Cayeux.
Dans un rapport présenté fin septembre, le Sénat avait critiqué le volet financier du programme, estimant que les dotations, de l'ordre de 600 millions d'euros, pesaient "trop peu dans l'enveloppe globale".
Entre 2018 et 2022, "plus de 79.000 logements ont été rénovés, plus de 250 locaux commerciaux construits ou réhabilités et 140 villes soutenues par le fonds friches", a précisé le ministère de la Transition écologique dans un communiqué faisant le bilan du volet I du programme.
A Romans-sur-Isère (Drôme), une rivière a ainsi été découverte et une berge de 4.000 m2 installée à la place d'un parking. A Vierzon (Cher), un bâtiment historique industriel, inoccupé depuis 1995, a lui été transformé en campus numérique.
"Action coeur de ville II" est par ailleurs étendu aux quartiers de gares et aux entrées de villes. Sur ce dernier point, "30 sites pilotes" seront accompagnés afin de définir un modèle économique pour la restructuration de ces zones périphériques "dans une perspective de généralisation".
Les préfets ont également pour consigne de suspendre davantage les projets de nouvelles implantations commerciales en périphérie s'ils sont jugés "préjudiciables à la revitalisation commerciale (du) centre-ville".