Acier décarboné et sièges d'avions légers pour de "premières usines" soutenues par l'Etat

Le remplacement du charbon, la décarbonation de l'acier ou du transport aérien sont au menu de la nouvelle vague de start-up soutenues pour passer le cap industriel dans le cadre de l'appel à projets "Première Usine", annoncée jeudi par le ministre de l'Industrie Roland Lescure au salon Vivatech à Paris.

Parmi les dix lauréats, qui bénéficieront au total de 42 millions d'euros d'aides publiques "pour soutenir 121 millions d'euros d'investissements productifs", le projet "Ballons" de la start-up My Vosges, doit permettre de produire du "biocarbone", substitut au charbon fossile, pour aider à décarboner l'industrie du silicium et plus largement la métallurgie.

La réduction des émissions de CO2 de ce secteur est également visée par le projet Gravithy-Fos, qui doit permettre de décarboner la production d'acier à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), à l'aide d'hydrogène.

Ce vecteur d'énergie est aussi au centre du projet Defhy, à Antony (Hauts-de-Seine), qui doit permettre de fabriquer des générateurs électriques pour usage stationnaire ou mobile.

Outre l'énergie et les matériaux, les industries du recyclage, du transport aérien et de l'agroalimentaire sont également à l'honneur de cette nouvelle vague de start-up industrielles, qui porte à 66 le nombre total de projets soutenus par l'Etat, à hauteur de 293 millions d'euros.

Le dispositif, créé en 2022 dans le cadre du plan "Start-up industrielles" de l'Etat, a été fondé à la suite d'un rapport de l'inspection générale des finances "selon lequel un nombre croissant de start-up se dirigeaient vers l'industrie", a indiqué jeudi le cabinet de Roland Lescure.

Il vise à "financer l'étape de développement la plus coûteuse qui est celle de la réalisation d'une première usine, pour laquelle les financements privés et publics étaient jusqu'alors respectivement trop limités et inexistants", selon cette source.

La première vague de ces "premières usines" a généré quelque 2.000 emplois, et la deuxième environ 660 à ce jour, selon le ministère, qui n'était pas en mesure d'évaluer à ce stade les emplois potentiels représentés par cette nouvelle vague.

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