L'éditeur du jeu vidéo Roblox a réfuté mardi les allégations de la société américaine de recherche en investissements Hindenburg Research affimant qu'il aurait gonflé des chiffres présentés aux régulateurs, annonceurs et investisseurs et ne protégerait pas assez efficacement ses utilisateurs des prédateurs sexuels.
"Roblox réfute les allégations trompeuses du rapport d'Hindenburg", a indiqué dans un communiqué le très populaire jeu en ligne, principalement destiné aux enfants et aux adolescents, permettant de créer ses propres jeux ou de jouer à ceux des autres.
L'entreprise dit "prendre très au sérieux tout contenu ou comportement sur la plateforme qui ne respecte pas ses normes" et affirme qu'elle dispose "d'un ensemble solide de mesures de sécurité" pour "détecter et prévenir les activités malveillantes ou nuisibles".
Dans son rapport publié mardi, Hindenburg Research décrit l'univers virtuel de Roblox, qui accueille plusieurs dizaines de millions de joueurs, en majorité des mineurs, comme "un enfer pédophile classé X qui expose les enfants à la pornographie et à de contenus violents ou abusifs."
"Les fonctionnalités sociales de Roblox permettent aux pédophiles de cibler efficacement des centaines d'enfants, sans aucun contrôle préalable pour les empêcher de rejoindre la plateforme", a-t-il ajouté.
Hindenburg Research accuse également Roblox de "mentir aux investisseurs, aux régulateurs et aux annonceurs" en gonflant le nombre d'utilisateurs de sa plateforme "de 25 à 42%, voire plus", ainsi que le nombre d'heures passées en ligne.
"Les auteurs (du rapport) sont des vendeurs à découvert et ont une vision qui ne tient pas compte de la substance du modèle d'entreprise et des résultats de Roblox", s'est défendu l'entreprise américaine, basée en Californie.
En juillet, une enquête de l'agence Bloomberg faisait déjà état des difficultés rencontrées par Roblox pour empêcher des utilisateurs malveillants de se connecter sur sa plateforme.
Début août, la Turquie avait d'ailleurs interdit le jeu sur son territoire, estimant qu'elle hébergeait des contenus pouvant être préjudiciables aux enfants.
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