Accès aux droits sociaux: le gouvernement signe avec les Restos du Coeur

Le gouvernement a signé vendredi une convention avec les Restos du Coeur et les caisses de Sécurité sociale qui vise à renforcer leur coopération pour "faciliter l'accès aux droits sociaux" des personnes les plus précaires et lutter contre le non-recours.

"Accueil du public, identification des besoins, information et orientation" : les Restos du Coeur jouent "un rôle déterminant de relais entre les personnes en difficulté et les acteurs de la sphère sociale", a expliqué la secrétaire d'Etat Christelle Dubos lors de la signature de la convention avec le président de l'association, Patrice Blanc, et les représentants des caisses de Sécurité sociale.

C'est "un point d'entrée dans un système d'accompagnement que nous avons l'ambition de rendre plus dense" pour lutter contre le non-recours aux droits sociaux, a ajouté Mme Dubos.

Les associations départementales des Restos du Coeur et les caisses locales de Sécurité sociale (Assurance maladie, allocations familiales, assurance retraite et santé au travail, Mutualité sociale agricole) se sont engagées à développer des partenariats locaux.

Parmi les dispositifs déjà expérimentés dans 46 départements et qui doivent être développés à l'échelle nationale : la formation des bénévoles des Restos du Coeur à l'accès aux droits pour orienter le public, l'organisation de permanence des agents des caisses dans les différents centres de l'association, ou encore "la désignation de référents facilitant les liens entre les bénévoles et les caisses".

"Pour nous ce qui est important c'est de généraliser les bonnes pratiques", explique à l'AFP M. Blanc, qui veut doubler le nombre de centres d'accueil engagés dans des partenariats d'ici un an.

Le non-recours aux aides sociales est illustré par les "près de 35% de personnes ne recourant pas au revenu de solidarité active" (RSA) alors qu'elles pourraient en être bénéficiaires, ou encore les "plus 3 millions de personnes qui ne recourent pas aux dispositifs d'aide à l'accès aux soins", d'après Mme Dubos.

En cause selon la secrétaire d'Etat: un "manque d'information" sur les dispositifs, une "trop grande complexité des démarches" et une "fracture numérique" que les Restos du Coeur, "en première ligne sur le terrain", peuvent contribuer à palier.

L'association compte quelque 2.000 centres d'activité et accueille chaque année environ 900.000 personnes. Elle en accompagne en moyenne 12.000 dans leur parcours d'accès aux droits.

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