Abad (LR): "Mépris social" du gouvernement face aux "gilets jaunes"

Le gouvernement fait preuve de "mépris social" par sa volonté de "décrédibiliser" le mouvement de mobilisation des "gilets jaunes" samedi, a estimé mardi le vice-président des Républicains (LR) Damien Abad.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué mardi matin que les forces de l'ordre interviendraient en cas de "blocage" ou de "risque pour les interventions de sécurité", jugeant cette mobilisation "irrationnelle" mais "réelle".

"Je veux lancer un carton jaune à M. Castaner, parce qu'aujourd'hui, mépriser ce mouvement social, considérer finalement que les gilets jaunes sont un mouvement ou un repère de fachos, c'est du mépris social de ce gouvernement", a réagi M. Abad sur BFMTV.

"Considérer comme (M. Castaner) l'a dit que c'est irrationnel, c'est ne pas comprendre la colère des Français. Il y a un ras-le-bol fiscal, il y en a assez de ce racket fiscal et les Français veulent le dire haut et fort, ils le diront partout samedi sur les territoires", a développé le député de l'Ain, qui sera présent samedi à Oyonnax dans le cadre de ces mobilisations.

"Ce que nous demandons au ministre de l'Intérieur, c'est d'abord de mettre tous les moyens de sécurité pour que ça se passe dans de bonnes conditions. Il doit assurer la sécurité des Français. (...) C'est de sa responsabilité. (...) Qu'il ne se défausse pas sur les organisateurs et qu'il ne commence pas à décrédibiliser ce mouvement qui est un mouvement spontané, puissant, qui est le fruit des Français", a insisté M. Abad.

Spontané, protéiforme et non encadré, l'insaisissable mouvement des "gilets jaunes" inquiète l'exécutif, qui a déjà mis en garde contre le blocage des routes samedi, et déstabilise les partis qui tentent de se positionner, au risque d'accusations de récupération.

Les Républicains soutiennent le mouvement, mais s'opposent aux "blocages".