5e jour de tension à St-Martin: toujours des blocages et des écoles fermées

La situation est restée tendue lundi à Saint-Martin, au cinquième jour de blocage de l'île contre le nouveau Plan de prévention des risques naturels (PPRN), obligeant les pouvoirs publics à fermer de nouveau les établissements scolaires, a constaté un correspondant de l'AFP.

Une partie de la population s'oppose à ce nouveau plan, préparé par les services de l'Etat et qui prévoit de nouvelles zones rouges non constructibles, après le passage de l'ouragan Irma il y a deux ans, qui a fait 11 morts et endommagé 95% des bâtiments.

La mobilisation a démarré après que la commission d'enquête publique a donné mardi dernier un avis favorable à la révision du plan de prévention, jugeant qu'elle était d'utilité publique, "malgré le nombre important d'avis défavorables" de la part de la population.

Les manifestants ont érigé depuis jeudi des barrages sur différents axes de l'île, brûlant des voitures, des palettes et des pneus.

Lundi matin, les forces de l'ordre ont dégagé ceux installés sur la RN7 à Grand Case (nord), mais deux barrages persistent à Quartier d'Orléans (nord) et Sandy Ground (ouest), bloquant encore une grande partie de la circulation. Quelques jets de pierres ont eu lieu mais les gendarmes restent à bonne distance sur ces deux points, a constaté le correspondant de l'AFP.

Une grande partie des commerces ont baissé le rideau et les écoles, collèges et lycées ont été fermés lundi. Mardi, les établissements scolaires devraient rouvrir, sauf à Sandy Ground et Quartier d'Orléans.

Dimanche, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a appelé "au calme" sur la radio Guadeloupe la 1ere. "Nous préparons une réponse à plusieurs ministres", a-t-elle expliqué, face aux demandes de la population de revoir le plan de prévention.

Le président de la Collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, a lui demandé à la ministre le "retrait immédiat" du PPRN en cours et un nouveau plan "conçu de manière rigoureuse et concertée" et "conforme à la réalité sociale, économique et culturelle de notre île".

Quant au président de l'association des hôteliers de Saint-Martin, Patrick Séguin, il a demandé "l'ajournement" du PPRN, déplorant "une gestion irresponsable économiquement de la part de l'Etat et de la préfecture".

"Décembre est le mois le plus important en terme de réservations, pour les fêtes de Noël puis pour février. Nous constatons déjà beaucoup d'annulations et surtout nous n'avons aucune réponse à donner aux tours-opérateurs sur l'évolution de la situation", s'est-il inquiété.

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