La batterie est essentielle au bon fonctionnement d'un véhicule.
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Pièces auto d’occasion : pourquoi et comment les choisir ?

A l’heure de l’inflation et de la prise de conscience écologique, l’occasion a le vent en poupe, y compris du côté de l’automobile où de plus en plus d’acteurs proposent des pièces détachées de réemploi pour la réparation et l’entretien des véhicules. Quels sont les avantages par rapport au neuf ? Quelles questions se poser avant d’en acheter ? ID fait le point.

30 000. C’est le nombre de pièces détachées nécessaires en moyenne pour fabriquer une voiture neuve. Si elles sont essentielles pour la construction, celles-ci occupent également une place centrale dans la réparation et l’entretien. Indispensable pour le marché de l’automobile, la production massive de pièces détachées n’est toutefois pas sans conséquence sur l’environnement. La fabrication de nouvelles pièces requiert d’importantes quantités de ressources naturelles mais aussi de produits chimiques, particulièrement polluants. 

Afin de réduire cet impact écologique, la filière des pièces d’occasion a tout bon. Issues de l’économie circulaire, ces pièces permettent en effet d'éviter le gaspillage de ressources, en revalorisant des pièces déjà utilisées.  

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Pièces de carrosserie amovibles (pare-chocs, ailes, capots, portières ou calandres), pièces de garnissage intérieur et de sellerie (sièges, rétroviseurs, plages arrière ou encore tableaux de bord), pièces d’optique, mécaniques (lève-vitre, vanne EGR ou alternateur) ou électroniques...toutes proviennent d’un centre de véhicules hors d'usage (VHU) agréé par l’Etat ou sont remises en état selon les spécifications du fabricant sous l’appellation échange standard, comme l’indique le ministère de la Transition écologique.  

Une solution écologique et économique 

En 2020, elles représentaient 3 % des accessoires utilisés pour la réparation selon l’association Sécurité et réparations automobiles (SRA). Depuis le 1er janvier 2017, et l’entrée en vigueur du décret n°2016-703 du 30 mai 2016, les "consommateurs doivent être informés de leur existence lors de la réparation ou l’entretien de leur véhicule".

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Présentées comme des alternatives écologiques, les pièces de réemploi permettent par ailleurs de réaliser des économies importantes pour les propriétaires de voiture. Et pour cause. Elles seraient entre 30 à 75 % moins chères que les pièces neuves, d’autant plus depuis l'ouverture à la concurrence sur la vente des pièces détachées visibles. Cela englobe les ailes, capots, pare-chocs, pare-brise, feux, rétroviseurs...  

Depuis le 1er janvier 2023, ces pièces, jusque-là réservées aux constructeurs automobiles en France, peuvent être produites et commercialisées par les équipementiers à l’issue d’une période de dix ans, à compter de la "date d’enregistrement du dessin ou du modèle de la pièce". Celle-ci était de 25 ans avant cette disposition. Pour les pièces de vitrage, la concurrence est, quant à elle, totale. Aux côtés des grandes marques de constructeur automobile, comme Volkswagen, Peugeot, Renault..., plusieurs acteurs se positionnent ainsi désormais sur ce marché en pleine croissance, à l’image de Back2car, "première marque de pièce de réemploi dotée de process industriels de fabrication" à proposer une garantie à vie des pièces auto d’occasion depuis le 1er septembre 2023. Selon les constructeurs, celle-ci est habituellement de deux ans. 

Se poser les bonnes questions 

Avec plus de 350 000 références auto recyclées, cette enseigne de distribution propose aux professionnels, comme aux particuliers, une vaste gamme de pièces visibles : pare-chocs, capots, rétroviseurs... mais aussi des boîtes de vitesses, moteurs, hayons ou encore portières. Toutes sont disponibles en ligne. Une option qui permet aux consommateurs de s’approvisionner facilement mais qui implique aussi de se poser les bonnes questions. Car face à la multitude d’offres, il n'est pas toujours évident de s’y retrouver.  

Pour faire le bon choix avant tout nouvel achat, le premier réflexe à avoir, c’est de s’assurer de la compatibilité de la pièce avec sa voiture, en portant une attention accrue à la photo et aux références Origine Constructeur (OE). "C’est à cette référence qu’il faut vous fier, pour être sûr d’acheter la même pièce que celle que vous souhaitez remplacer. Avec l’amplification du marché de la pièce issue de l’économie circulaire, il est désormais très facile de trouver la bonne pièce", fait remarquer Back2car sur son site

Il est également important de vérifier la qualité de la pièce détachée d’occasion que l’on souhaite acheter, en ayant notamment la garantie que celle-ci soit testée et contrôlée par des experts. La question de la provenance n’est pas non plus à négliger. "La loi impose une traçabilité sans faille des pièces proposées à la revente pour les centres de recyclage agréés", appuie Back2car. D’autres éléments sont aussi à prendre en compte comme l’âge des pièces ou encore la fiabilité du fournisseur. 

S’il est possible de réparer et entretenir son véhicule soi-même, avoir recours à un réparateur peut également être une solution intéressante, notamment s'il l'on se tourne vers un garage solidaire – un type de structure en plein essor à l’heure de la crise écologique et de la hausse des prix. 

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