En France, il est conseillé d'orienter ses panneaux solaires plein sud.
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Panneaux solaires en autoconsommation : mode d’emploi

L'installation de panneaux solaires, solution durable, peut vite devenir un vrai casse-tête. Type de consommation, démarches administratives, choix des panneaux et de leur emplacement... ID liste les étapes à réaliser pour optimiser l'utilisation des panneaux solaires en autoconsommation.

Investir dans des panneaux solaires s’avère bénéfique pour l'environnement à court terme, et pour le porte-monnaie à plus long terme. En effet, cette source d'énergie renouvelable est disponible à l’infini et n'émet pas de gaz à effet de serre. De plus, selon l’investissement de départ, la pose des panneaux solaires se rentabilise en dix à quinze ans. En France, la consommation d’énergie solaire augmente, avec une hausse de 30 % de raccordements en 2023. Or, une installation efficace et au meilleur coût demande une réflexion stratégique en amont.  

Autoconsommation ou revente : quel est le plus rentable ? 

En effet, les détenteurs de panneaux solaires peuvent choisir entre trois options : la revente, l’autoconsommation, ou un mélange des deux. La première solution n’est pas conseillée car les tarifs de rachat de l’électricité sont en constante baisse. De plus, elle ne permet pas l’obtention d’aides, de même que l’autoconsommation totale. Cette deuxième option permet tout de même de réduire les coûts énergétiques

En revanche, le troisième choix, l’autoconsommation avec revente de surplus, s’avère être le plus avantageux. Il conjugue les économies d’achat d’énergie avec un bénéfice lié à la vente. Consommer l’énergie du réseau reste tout de même à prévoir lors des périodes de faible ensoleillement. De surcroît, cette solution permet de toucher la prime à l’autoconsommation, dégressive en fonction de la puissance de l’installation. 

À noter que d’autres aides existent au niveau des collectivités locales. De plus, une installation de maximum 3 kWc effectuée par des professionnels RGE et qualifiés Quali’PV sur un logement acheté il y a au moins deux ans est éligible à un allègement de TVA et une exonération d’impôt sur le revenu. 

Démarches en amont 

Après le choix entre l’autoconsommation totale ou avec revente vient l’étape de l’estimation du nombre de panneaux. Pour connaître sa consommation annuelle, il suffit de se rapprocher de son fournisseur d’électricité. Dans certains cas, le suivi se trouve directement sur son compte client ou même via son compteur Linky. Selon l'ensoleillement, un panneau solaire de 1 kWc produit environ 900 à 1 200 kWc par an. Il est estimé qu’une maison de 100 m2 environ requiert une dizaine de panneaux solaires

Suivent également plusieurs étapes administratives obligatoires. Il faut prévoir une déclaration de travaux à la mairie de sa commune et une attestation de conformité électrique. S’il est prévu de revendre le surplus, une demande de raccordement au réseau est également nécessaire. 

Installer les panneaux 

Les panneaux solaires en autoconsommation peuvent s’installer sur le toit d’une maison, au-dessus des tuiles ou directement intégrés au toit. Si besoin, la pose se fait également sur un abri de jardin, de voiture, une terrasse couverte ou même le sol. L’important reste l’emplacement, qui ne doit pas être trop ombragé. En effet, l’exposition est essentielle pour le bon fonctionnement d’un panneau solaire. 

En France, pays de l’hémisphère Nord, l’orientation sud, sud-ouest ou sud-est permettent le maximum d'ensoleillement. Quant aux orientations est ou ouest, elles offrent un rendement moindre mais s’envisagent si aucune autre solution n’est possible. En revanche, une orientation nord est déconseillée, la production étant trop faible. Enfin, l’inclinaison des panneaux solaires s’optimise aussi : pour une bonne exposition tout au long de l’année, la meilleure inclinaison se situe entre 30° et 35°. 

Pour poser les panneaux, il est vivement conseillé de faire appel à un installateur spécialisé. La pose se décompose en plusieurs étapes : la fixation des rails porteurs, la pose des panneaux, leur rattachement entre eux, puis à un compteur et à des régulateurs. Ces derniers permettent de stocker l’énergie pour optimiser son utilisation. Enfin, pour revendre une partie de l’électricité produite, le gestionnaire de réseau peut raccorder les panneaux au réseau public.