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Parmi les eaux en bouteille les plus vendues en France, 78 % sont contaminées par des microplastiques

L'association Agir pour l'environnement a analysé neuf modèles de bouteilles d'eau, les plus vendus en France : sept d'entre eux contenaient des traces de microplastiques. Selon les résultats de cette étude parue ce 21 juillet, 78 % des eaux analysées en étaient ainsi contaminées.

Souvent présentée comme plus propre que son équivalente provenant du robinet, l'eau en bouteille n'est pourtant pas épargnée par la pollution. Et notamment celle au plastique, à en croire une étude parue ce 21 juillet par l'association Agir pour l'environnement. Parmi les marques les plus vendues en France, il apparaît que 78 % des eaux en bouteilles analysées sont contaminées par la présence de microplastiques

L'association a passé au crible neuf bouteilles vendues par Badoit, Carrefour, Cristaline, Evian, Perrier, Vittel et Volvic. Sept d'entre elles présentaient des traces de ces polluants, à hauteur d'une à 121 microparticules par litre. "Au vu de leur nature, il semble que l'essentiel de ces microplastiques proviennent de la bouteille, du bouchon et du processus d'embouteillage, note l'association par communiqué de presse. Soumises à de fortes chaleurs et à la lumière, ces bouteilles d'eau pourraient relarguer des quantités de microplastiques encore plus importantes." 

Les enfants particulièrement exposés ?

Autre constat de cette analyse : la Vittel Kids, destinée aux enfants, est le modèle présentant la plus importante concentration de microplastiques avec 40 particules relevées pour 33 cl.

Ce rapport n'est pas le premier à faire état de la contamination des eaux embouteillées par les microplastiques. En 2018 déjà, une étude parue dans le Guardian affirmait par exemple que plus de 90 % des bouteilles analysées en présentaient des traces. Celle-ci avait analysé quelque 259 modèles vendus à travers neuf pays. 

Les microplastiques, omniprésents autour de nous

Bleus, rouges, roses, transparents, ces déchets, aussi petits qu’un grain de riz, sont le résultat de la dégradation d'objets en plastique. Pour certains invisibles à l'oeil nu, ils mesurent généralement moins de cinq millimètres. Selon une étude de 2019 publiée dans la revue Environmental Science and Technology, l'Homme en ingère en moyenne l'équivalent d'une carte bancaire chaque semaine.

Pour Agir pour l'environnement, les résultats de cette dernière étude sont bien une nouvelle preuve de l'"omniprésence" de ces polluants dans nos quotidiens : "Il faut sortir du plastique jetable au plus vite, en commençant par interdire les bouteilles en plastique", tranche l'association qui rappelle également que l'eau embouteillée est en outre vendue en moyenne "300 fois plus chère que l'eau du robinet".

Infiltration dans le corps humain

Si l'on ne connaît, pour l'heure, pas tout à fait les effets que peuvent avoir ces polluants sur la santé humaine, on sait en revanche que ceux-ci s'infiltrent bel et bien dans le corps humain. Au mois de mars dernier, une étude néerlandaise révélait avoir trouvé des traces de microplastiques dans le sang de 17 personnes, sur un échantillon de 22. 

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