Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au palais de l'Élysée à Paris, le 16 janvier 2024.
©LUDOVIC MARIN/AFP
Politique

Les Ecologistes font le bilan des "renoncements" du "septennat" d'Emmanuel Macron

Dans un document baptisé "le septennat perdu d'Emmanuel Macron", les Ecologistes font, mardi, le bilan des "renoncements" du chef de l'Etat, en matière d'environnement, de justice sociale et de démocratie, et ses "sept trahisons européennes".

"Ça fait pile aujourd'hui sept ans qu'il a fait sa cérémonie d'investiture" et "on voit bien qu'il n'a pas tenu ses promesses, et notamment "ses promesses de ruissellement", a déclaré Marine Tondelier, la patronne des Ecologistes, sur la chaîne France Info.

"C'était vraiment de la poudre de perlimpinpin comme il aime à le dire", a-t-elle ironisé, soulignant que si "les riches n'ont jamais été aussi riches dans ce pays", "les pauvres n'ont jamais été aussi pauvres". Sur l'Europe, "il aurait dû parler moins fort et travailler moins seul", écrivent les Ecologistes dans leur document de 33 pages.

Ils jugent que le chef de l'Etat "a agi seul en tentant de séduire Vladimir Poutine (...) se voilant la face sur ses ambitions impérialistes" et "il a durablement affaibli notre coalition européenne", en annonçant qu'il faudrait peut-être envoyer des troupes au sol en Ukraine.

Ils dénoncent aussi son "changement de cap sur le green deal pour séduire l'extrême droite", et rappellent qu'il "dirige le seul pays européen à n'avoir pas atteint ses objectifs (déjà très bas) en termes d'énergie renouvelable".

"Marchepied de l'extrême droite"

Sur le plan environnemental, "la seule décision à saluer est l'abandon officiel du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes", en Loire-Atlantique, remarquent-ils. Mais, pour le communiqué, c'est "le président des autoroutes" et "l'ami des chasseurs" qui a "trahi" la convention citoyenne pour le climat en défendant "l'accaparement de l'eau" et "l'empoisonnement par le glyphosate".

Sur le plan social, les Ecologistes saluent "un acte à mettre à son crédit": la constitutionalisation de l'IVG. Mais ils lui reprochent d'avoir "piétiné les droits de +ceux qui ne sont rien+", reprenant une formule que le président avait employée, et critiquent la "casse des retraites publiques", "les coupes dans l'éducation", ou encore "l'hémorragie du service public".

Enfin, en matière de démocratie, les Verts le décrivent comme "le marchepied de l'extrême droite", et dénoncent "une surenchère identitaire" et une gestion "à coup de 49.3".

Ils déplorent aussi que le chef de l'Etat n'ait toujours pas décidé du passage à un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives. Eux souhaitent "un scrutin proportionnel intégral avec des circonscriptions régionales pour que les représentants de la Nation conservent un ancrage territorial".

Avec AFP.

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