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Le brief'

Jour du dépassement, Planète Méditerranée, rapport du Giec... Le débrief' de la semaine

L'humanité a consommé la totalité de ses ressources disponibles sur l'année, les explorateurs de la mission "Planète Méditerranée" reviennent sur terre et l'ONU entame des discussions sur la sécurité alimentaire... On rembobine l'actualité durable de la semaine. 

29 juillet 2019, le monde vit à crédit jusqu'à la fin de l'année

Tous les ans, le Global Footprint Network calcule le jour mondial du dépassement, date symbolique à laquelle la Terre n'est plus en capacité de régénérer les ressources nécessaires pour répondre au rythme de la consommation humaine d'ici le reste de l'année : conséquence de notre surconsommation. L'an passé, le jour du dépassement avait été atteint le 1er août 2018, tandis que pour l'année 2019, nous avons trois jours d'avance : depuis le 29 juillet, le monde vit "à crédit". 

Concrètement, cette date est calculée par la mise en relation de deux indicateurs : l'empreinte écologique de l'humanité par rapport à la biocapacité de la Terre. Depuis les premiers relevés dans les années 70, le déficit n'a fait que s'accélérer un peu plus chaque année, tombant ainsi de plus en plus tôt sur le calendrier. Relisez notre dossier spécial à l'occasion de cette journée symbolique. 

L'expédition "Planète Méditerranée", de retour sur la terre ferme après un mois en mer

Après 28 jours d'expédition, plongés à 120 mètres de profondeur sous la surface de la Grande Bleue, les explorateurs de la mission "Planète Méditerranée" ont retrouvé la terre ferme ce dimanche 28 juillet à Marseille. 

Les quatre explorateurs, missionnés par des chercheurs, laboratoires et universités, ont été chargés d'ausculter la Méditerranée et sa biodiversité. Ils ont effectué des prélèvements ADN, analysé les récifs coralligènes, l'eau profonde des abysses, ou encore le tuyau de sortie des eaux usées niçoises afin d'évaluer l'impact des rejets humains. 

La Nouvelle-Calédonie interdit les sacs plastiques à usage unique

Les sacs plastiques à usage unique sont désormais interdits depuis le 1er août en Nouvelle-Calédonie. Les commerçants ont donc pour ordre de distribuer, à la place, des sacs bio-sourcés ou en plastique recyclable. 

Le territoire d'Outre-mer entend bannir l'ensemble des produits en plastique jetables d'ici 2022. Il s'agit là du premier volet de sa loi anti-plastique, qui sera suivie à compter du 1er septembre 2019 d'une interdiction des gobelets, verres, tasses, assiettes, couverts, pailles et touillettes en plastique. Les barquettes destinées à l'emballage alimentaire pour une vente ou une livraison immédiate sont, elles, en sursis jusqu'au 1er mai 2020 et celles destinées au pré-emballage en rayon, jusqu'au 1er mai 2022.

Un guide des produits interdits pour les importateurs et les commerçants ainsi qu'un guide des alternatives pour les consommateurs devraient être édités par les autorités. Selon des chiffres transmis à la presse, les habitants de Nouvelle-Calédonie utilisent chaque année 60 millions de sacs en plastique, 40 millions de barquettes et cinq tonnes de paille.

L'ONU cherche à nourrir l'humanité

Bientôt quelque 10 milliards d'habitants sur Terre, soit autant de bouches à nourrir. Les États-membres de l'ONU tenteront de répondre à cet enjeu crucial à Genève, alors que les discussions démarrent ce vendredi 2 août

Un rapport du Giec, consacré au "changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres", sera rendu public dans le courant de la semaine prochaine, à l'issue de ces rencontres à huis clos. Ce texte de 1200 pages devrait être l'analyse scientifique la plus complète à ce jour sur le sujet. Les conclusions condensées dans un résumé seront examinées par les délégations d'environ 195 États, réunies à Genève à partir de vendredi, afin d'en approuver une version définitive.

Selon le brouillon du résumé de ce rapport, entre 25 et 30 % de la nourriture produite annuellement pour la consommation humaine - soit environ 1,3 milliard de tonnes - est perdue ou gaspillée. Ce chiffre est en hausse de 40 % depuis 1970 et représente 200 calories par jour et par individu. Selon la FAO, cette perte coûte près de 1 000 milliards de dollars chaque année et équivaut à 8 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. 

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