Le crowdlending, un outil de financement pour les start-up
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chronique juridique

Quand les citoyens soutiennent des entreprises engagées grâce au crowdlending

Le moteur du développement de nombre de sociétés repose sur le financement. Sans cet outil stratégique, difficile d’investir et de participer à la croissance française.

Toutefois, cette étape primordiale rime souvent avec de nombreuses difficultés et casse-têtes administratifs afin de pouvoir obtenir des fonds, notamment auprès des établissements de crédit classiques ou des investisseurs institutionnels. Plus encore, les projets relatifs au développement durable sont souvent mal perçus, dans la mesure où ils ne reposent pas exclusivement sur la recherche d’un profit immédiat et appellent, par leur nature intrinsèque, à une réflexion nouvelle.

Une alternative aux banques

L’enjeu pour les acteurs du développement durable est donc de pouvoir avoir accès à des fonds, sans pour autant devoir souscrire à des prêts aux taux exorbitants (jusqu’à 15% pour certaines banques). A cet effet, une solution novatrice est récemment apparue qui permet de répondre à cette problématique en s’inspirant du financement participatif : le “crowdlending”. Cousin du crowdfunding qui, pour rappel, consiste à faire financer un projet sur internet par une masse de contributeurs mais qui ne reçoivent aucune contrepartie financière.

A l’inverse, le crowdlending permet de prêter de l’argent, ce qui implique de facto, sur le plan juridique, un remboursement en capital et en intérêts. Prenons pour illustration la plateforme Solylend qui a pour objet de “donner du sens” aux investissements. Concrètement, des projets, qui reposent tous sur un socle commun de développement durable, sont financés par les prêts (de 20 à 2000 euros) des particuliers, remboursés mensuellement tant en capital qu’en intérêts.

Un cadre avantageux

C’est une relation “win-win”: avec la baisse sans précédent des taux bancaires, ces derniers cherchent de plus en plus à investir dans de nouveaux schémas, à haute rentabilité. Le crowdfunding répond effectivement à leur demande, leur permettant de percevoir un pourcentage six fois plus important que l’épargne bancaire. Et inversement, les startups peuvent ainsi obtenir un financement facile, rapide, avec un taux très avantageux, jusqu’à deux fois inférieur à celui proposé par les banques.

Les particuliers ont ainsi la possibilité de participer activement aux initiatives qui leur correspondent, en acceptant le risque qui va avec (perte partielle ou totale du capital investi) et leur donne une chance de se développer.