Bordeaux, Lyon et Nantes vont tester les publicités éphémères sur les trottoirs

Les villes de Bordeaux, Lyon et Nantes vont pouvoir tester à partir de lundi les marquages publicitaires biodégradables éphémères sur les trottoirs, pour une durée d'un an et demi, selon un décret publié dimanche au Journal officiel.

L'expérimentation "déroge à plusieurs règles du code de la route et du code de l'environnement", souligne le décret puisque ces codes "interdisent d'apposer des marquages publicitaires sur les trottoirs".

Par projection ou application, à travers un pochoir, avec de l'eau ou des peintures biodégradables "à base aqueuse ou à base de craie comportant un traitement antidérapant", ces marquages à des fins publicitaires ne devront pas diminuer les caractéristiques d'adhérence du sol.

Ces publicités ne pourront pas rester plus de dix jours ni excéder 2,50 m2, indique le décret. Elles devront être espacées d'au moins 80 mètres.

Une évaluation aura lieu tous les six mois pendant la période d'expérimentation dans les trois agglomérations. Elle sera compléte par un rapport final qui devra préciser le nombre de commerçants, artisans et annonceurs en ayant fait usage.

Ce rapport devra également indiquer "la mesure d'un éventuel lien entre accidents de la route et présence des marquages sur les trottoirs", un "éventuel lien" avec des chutes de passants sur les trottoirs concernés, l'opinion des riverains ou encore "les différentes techniques employées au regard notamment de l'effacement ou de la disparition effectifs des marquages au bout de dix jours".

"En fonction des circonstances, le ministre chargé de l'Economie, le ministre chargé de l'Environnement et le ministre chargé de la sécurité routière peuvent à tout moment, par arrêté conjoint, suspendre l'expérimentation, ou y mettre un terme", ajoute le décret.

Dans un communiqué, la mairie de Bordeaux déplore que "les élus et administrations de la Ville de Bordeaux et de Bordeaux Métropole n'ont, à aucun moment, été consultés ou informés en amont de cette décision".

Elle informe avoir "régulièrement opposé un refus à des demandes de ce type émanant d'annonceurs ou de commerçants considérant que cela constituait une pollution visuelle inutile", s'appuyant en cela "sur son règlement local de publicité".

"La ville de Bordeaux demeure donc dans l'attente de précisions quant à l'utilité d'une telle décision et des conditions de son application", ajoute la mairie.

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