©Leremy/Shutterstock
Entreprises

Le crowdlending, ou le prêt participatif

Avec le don et l’investissement, le prêt constitue l’une des trois branches de la finance participative et celle qui attire le plus de contributeurs.

Obtenir un prêt réglementé sans passer par la banque ? Possible, grâce au crowdlending, qui met en relation des entreprises et des internautes-contributeurs.

Financement par la foule

Dans les faits, le prêt participatif, ou crowdlending, ressemble à un emprunt bancaire tout ce qu’il y a de plus classique. Des entreprises -généralement TPE/PME- ou des particuliers à la recherche de financements pour développer leurs projets décident de contracter un prêt qu’elles rembourseront à échéance. Sauf que dans ce cas de figure, on trouve non pas une banque à l’autre bout du circuit, mais un ensemble de particuliers qui souhaitent faire travailler leur épargne.

Le crowdlending –littéralement « prêt par la foule » repose en fait sur le même principe que les autres formes de financement participatif. Par le biais d’une plateforme internet, des contributeurs sélectionnent les projets qui les intéressent selon leurs valeurs, les causes qu’ils soutiennent mais aussi les modalités de remboursement. Une fois le prêt accordé, ils permettent de soutenir l’économie réelle en injectant de l’argent dans des projets à échelle locale.

Dans le cas d’un prêt rémunéré, le contributeur peut recevoir des intérêts élevés (de l’ordre de 4 à 10 %) en contrepartie du risque qu’il prend. Il est en effet exposé à un risque de retard de paiement si l’entreprise rencontre des difficultés imprévues, voire à une perte totale ou partielle des sommes prêtées en cas de faillite.

Un marché réglementé

A l’instar des autres formes de crowdfunding –le don et l’investissement- le crowdlending passe par le biais de plateformes internet, qui sélectionnent et recensent les projets selon un certain nombre de critères. Généralement, elles s’occupent de fixer les taux d’intérêt en fonction de l’étude de l’entreprise et du projet, du montant du prêt sollicité et du risque estimé.

Pour garantir transparence et traçabilité à l’utilisateur, ces plateformes doivent être immatriculées auprès du registre de l’ORIAS, sous le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP).

Des trois branches du crowdfunding, le crowdlending est celle qui connaît la plus forte croissance en France, avec un marché estimé à 96,6 millions d’euros en 2016, contre 66,3 l’année précédente soit un bond de 46 %.