Les armes controversées sont déjà interdites ou restreintes par les conventions internationales.
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En bref

Une centaine d’investisseurs mondiaux s’allient contre les armes controversées

Dans une lettre ouverte datant du 31 janvier 2019, une centaine d’investisseurs ont appelé les fournisseurs mondiaux d’indices à retirer les sociétés impliquées dans les armes controversées des indices conventionnels.  

Une centaine d'investisseurs, représentant pas moins de 6 800 milliards de dollars, se sont alliés pour demander aux fournisseurs d'indices de retirer les fabricants d'armes controversées des indices conventionnels. "Les organismes de réglementation financière, les gestionnaires d'actifs et les investisseurs finaux s'accordent de plus en plus pour investir de manière responsable. Exclure les entreprises impliquées dans la production d’armes controversées en est un élément essentiel", affirment les investisseurs dans une lettre ouverte adressée à FTSE Russel, Morningstar, MSCI, S&P Dow Jones Indices et STOXX. Ces armes, qui comprennent notamment les bombes à fragmentation, les mines antipersonnel et les armes chimiques, biologiques ou nucléaires, sont déjà interdites ou restreintes par les conventions internationales, comme le rappellent les auteurs de la lettre.

Le problème étant que "pour les investisseurs actifs, utilisant des indices de référence standard, exclure ces sociétés signifie exposer les portefeuilles à des erreurs de suivi supplémentaires", explique la missive. Un problème d'autant plus important du côté des investisseurs passifs du fait que "la grande majorité des stratégies reproduisent des indices traditionnels sans exclusion". Résultat : les investisseurs se basant sur les indices de référence "contribuent tous au financement des entreprises impliquées dans des armes controversées". "Par conséquent, nous appelons les fournisseurs d’indices à retirer les sociétés impliquées dans les armes controversées des indices classiques et à engager un dialogue avec les propriétaires d’actifs et les gestionnaires d’actifs sur l’utilisation de ces indices à des fins d’analyse comparative et de solutions d’investissement", concluent les auteurs de la lettre.