COP30: la France n'a pas l'intention d'augmenter encore la taxe de solidarité sur l'aérien

La France n'a pas l'intention d'augmenter à nouveau la taxe de solidarité sur les billets d'avion, a indiqué mardi le ministère des Transports, des réflexions actuelles en marge de la COP30 visant à "inciter d'autres pays" à financer ainsi le développement durable.

La Barbade, la France et le Kenya ont lancé en 2023 un groupe de travail pour développer des prélèvements innovants en faveur du climat et du développement.

Lors de la COP30 de Belem, en Amazonie brésilienne, qui se tient jusqu'au 21 novembre, ces pays tentent d'élargir la coalition d'une dizaine de pays qui veulent s'engager à taxer plus spécifiquement le transport aérien haut de gamme, a indiqué vendredi dernier une source proche des discussions à l'AFP.

Ces engagements devraient être clarifiés pendant la COP30 ou plus tard, selon l'avancée des discussions, d'après cette source, qui disait vouloir "faire grossir la coalition et notamment faire venir plus d'Etats européens".

La France a instauré depuis mars une taxation renforcée sur l'aérien, via un triplement de la "taxe de solidarité sur les billets d'avion" (TSBA). Il se traduit par un surcoût de 4,77 euros par billet d'avion sur les vols intérieurs ou européens au départ de la France, et jusqu'à 120 euros par trajet long-courrier en classe affaires.

L'aviation d'affaires a également été touchée par l'augmentation de cette taxe qui se traduit par une hausse de 207,37 à 2.097,37 euros par passager embarqué.

Lancée en 2006 à l'initiative du président français de l'époque, Jacques Chirac, en coordination avec d'autres pays, cette taxe est censée financer le développement. Elle a été majorée plusieurs fois et abonde désormais aussi l'agence de financement des infrastructures et le budget général de l'Etat français.

Pour le ministère des Transports, les discussions actuelles ne vont pas aboutir à un nouvel alourdissement de cette contribution: "il n'est pas question pour la France d'augmenter la TSBA", a-t-il indiqué mardi à l'AFP.

"Ce sont des réflexions pour inciter d'autres pays à faire comme la France depuis Jacques Chirac, utiliser l'outil TSBA pour financer les objectifs de développement durable des pays du Sud", selon la même source.