Selon une étude de l’ADEME publiée en septembre 2020, le développement du télétravail permet de limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, notamment celles liées au transport. Si le télétravail continue à se développer sur le long terme, l’agence estime qu’il permettrait d’éviter au moins 3 300 tonnes de CO2 lors des heures de pointe.
Cependant, cette pratique n’est pas non plus sans conséquence. L’agence met également en garde contre plusieurs "effets-rebonds", notamment ceux liés à la pollution numérique, qui pourraient diminuer d’en moyenne 31% les bénéfices écologiques apportés par le télétravail. Voici quelques pratiques pour continuer à limiter son empreinte carbone.
Étaler ses jours de télétravail
Si le télétravail a gagné en popularité avec les confinements, le travail en présentiel ne s’est pas arrêté pour autant. Rester enfermé toute la journée chez soi a incité nombre de télétravailleurs à s’installer plus loin de leur lieu de travail afin de gagner davantage d’espace de vie. Mais cette distance accrue augmente également les temps de transport lorsqu’il faut se déplacer sur le lieu de travail, et donc le bilan carbone.
Selon l’ADEME, un déplacement aller-retour d’une zone périurbaine à un travail en ville produit 7,6 kilogrammes d’équivalent CO2, contre 13,5 pour un trajet à partir d’une zone rurale. Pour limiter cet impact, l’agence recommande aux entreprises et travailleurs de planifier les journées de présence sur le lieu de travail et de privilégier les journées de télétravail complètes au lieu de demi-journées. Du côté des travailleurs, il est également recommandé de continuer à privilégier les transports en commun ou le covoiturage pour limiter son empreinte liée aux transports.
Acheter du matériel reconditionné
L’équipement informatique nomade, comme les ordinateurs portables et les tablettes, est devenu la norme ces dernières années. Avec le télétravail, les employés se sont également décidés à investir dans du matériel de bureau plus performant : imprimantes, double-écran...L’ADEME a relevé que 16% des télétravailleurs ont notamment décidé d’acheter un siège de bureau plus ergonomique pour chez eux.
Toutefois, ces investissements supplémentaires représentent une source importante de déchets électroniques. Face à ce problème, l’achat de produits reconditionnés permet de limiter son empreinte carbone. Contrairement au matériel d’occasion, les appareils reconditionnés font l’objet d’un nettoyage et d’une révision poussée avant d’être remis en circulation.
Privilégier les appels audio aux visioconférences
L’impossibilité de se parler en personne du fait du travail à distance a fait exploser le recours aux logiciels de visioconférence pour les réunions. En plus de maintenir des échanges professionnels, ces outils permettent également à certains employés de garder un sentiment de contact et de proximité avec le reste de leurs collègues.
Cependant, l’utilisation toujours croissante de ces outils pèse de plus en plus sur les serveurs qui nécessitent de consommer plus d’énergie pour fonctionner. Selon l’ADEME, éviter d’allumer sa caméra ou encore privilégier uniquement les canaux audio permettrait de consommer jusqu’à 1 000 fois moins de bande passante qu’en allumant sa webcam sur les logiciels de visioconférence.
Maîtriser le stockage de ses données
En plus des visioconférences, le travail à distance nécessite de partager des fichiers via des services de cloud et des e-mails, ce qui entraine l'accumulation de grandes quantités de dossiers sur les serveurs. L’ADEME recommande de garder un maximum de données localement pour éviter la surconsommation des serveurs, et de stocker uniquement le nécessaire sur les serveurs cloud.
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