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Electricité : un nouveau label pour y voir plus clair dans les offres "vertes"

Un label est désormais en place pour permettre au consommateur d'y voir plus clair parmi la multitude d'offres d'électricité dite "verte", a annoncé vendredi l'Agence de la transition énergétique (Ademe).

Ce label baptisé VertVolt se décline en deux niveaux : "choix engagé" et "très engagé". Il concerne à ce stade les offres d'EDF, Enercoop, Engie, Oui Energy et Plüm Energie. "Alors que les offres d'électricité verte ne cessent de fleurir, l'Ademe met en place ce label pour répondre au double enjeu de renforcer la confiance des consommateurs, et d'orienter les fournisseurs vers des offres vertes plus qualitatives", explique l'agence.

Sources renouvelables françaises

En souscrivant à une telle offre, le consommateur est certain de rémunérer à 100 % des installations d'énergies renouvelables en France, voire même d'en accélérer l'essor s'il opte pour le choix "très engagé", selon l'Ademe. VertVolt impose plus de transparence sur l'origine géographique et la technologie de production électrique achetée. Les fournisseurs devront également préciser la part que représente leur offre labellisée VertVolt dans leur portefeuille de clients. Ils pourront en outre apposer l'indication "sans nucléaire" s'ils n'ont pas recours à l'Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) pour leurs autres offres. Les fournisseurs labellisés devront enfin mettre en place des mesures de sensibilisation des consommateurs à la maîtrise de l'énergie.

Système des "garanties d'origine"

Le marché est aujourd'hui inondé d'offres dites "vertes", surfant sur les préoccupations environnementales de la société mais hétérogènes, avec des promesses pas toujours vérifiables. Elles reposent souvent sur le système des "garanties d'origine", attestant simplement qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau en Europe. Ces garanties proviennent en outre surtout de barrages déjà amortis, si bien que souscrire à ces offres ne garantit en rien d'aider la transition énergétique.

Le label de l'Ademe indique que le fournisseur ne se contente pas de garanties d'origine, mais qu'il achète auprès d'un producteur d'énergies renouvelables. Le niveau "très engagé" garantit en outre que 25 % de cette électricité provient d'installations sous gouvernance partagée (impliquant des citoyens, des collectivités) ou mises en place sans aide de l'Etat (comme c'est le cas des installations récentes).

Avec AFP.

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Commentaires
Par dominique Raison - le 23/10/2021

Bonjour.

Dans l'article ci-dessus, il est dit : "En souscrivant à une telle offre, le consommateur est certain de rémunérer à 100 % des installations d'énergies renouvelables en France" alors que l'ADEME dit : "le consommateur est certain de rémunérer par le biais de sa facture d’électricité des installations d’énergies renouvelables en France".
Dans la pratique, il est facile de montrer que tous les fournisseurs 100% renouvelables et aussi 0% nucléaire achètent en partie de l'électricité non-renouvelable et nucléaire (ce qui apparait d'ailleurs dans leurs comptes annuels : achats sur les marchés de l'électricité).
En effet, toutes les 1/2 h), chaque fournisseur 100 % renouvelable doit faire l'équilibre entre les kWh renouvelables dont il dispose et la demande de ses clients : à certains moments, il a trop d'électricité renouvelable et il doit donc en revendre ; à d'autres moments, il n'en a pas assez et doit donc acheter de l'électricité (non-renouvelable et nucléaire) sur les marchés.

Ainsi, le label ADEME fait avancer les choses, c'est sûr, mais l'information reste incomplète et le consommateur ne pourra toujours pas savoir réellement quelle partie de son argent va aux énergies renouvelables. Des détails sur cette question sont donnés sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Offre d'électricité renouvelable (France).

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