Depuis la crise financière de 2008, les monnaies locales ont fleuri un petit peu partout dans l’hexagone.
©Andriy Blokhin/Shutterstock
QUESTION DE LA SEMAINE

Les monnaies locales trouvent-elles leur place en France ?

ID vous a posé la question suivante en début de semaine : seriez-vous prêt à utiliser une monnaie locale pour faire vos achats près de chez vous ? Pour une majorité, la réponse est oui. Alors que les monnaies complémentaires se démocratisent partout en France, beaucoup semblent prêts à passer le cap. 

Cette semaine, ID vous a demandé si vous étiez prêt à utiliser une monnaie locale pour faire vos courses près de chez vous. Vous êtes 76 % à répondre affirmativement.

Sondage

Seriez-vous prêt à utiliser une monnaie locale pour faire vos achats près de chez vous ?

Choix

"Moi je dis oui ! C’est une initiative hyper intéressante, parce qu’elle permet de dynamiser le commerce local et de donner de la force aux petits commerçants. Malgré tout, je trouve qu’il n’y a pas assez de communication autour des monnaies locales, personne ne sait trop comment elles fonctionnent vraiment", commente un lecteur d’ID.

Le sol-violette toulousain, l’eusko basque, la bou'sol boulonnaise… toutes ces monnaies sont dites locales ou complémentaires. Si ces alternatives à l’euro ont pour but de consolider l’économie sociale, la monnaie locale peine malgré-tout à trouver sa place, dans un système monétaire totalement mondialisé.

Depuis la crise financière de 2008, les monnaies locales ont fleuri un petit peu partout en France. Bien qu'il soit difficile d'en déterminer un nombre exacte, on estime qu'il y en a environ 80 sur le territoire français. Souvent remise en question quant à son utilité, la monnaie "solidaire" présente tout de même de nombreux avantages. Ne pouvant être dépensée que dans les petits commerces et chez les artisans, elle favorise l'économie locale. Elle offre aussi aux particuliers la satisfaction de consommer local et solidaire. À travers un objectif social, environnemental, local ou encore régional, l’intérêt est de véhiculer les valeurs que les monnaies conventionnelles n’incarnent plus aujourd’hui.

La loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire a introduit la possibilité de créer des monnaies locales. Pour autant, ces dernières doivent répondre à des obligations légales et des conditions strictes. La monnaie s’échange au taux de un pour un, signifiant qu’une unité de monnaie est égale à un euro. Son coût reste fixe, aucune thésaurisation n’est possible. Par ailleurs, il est interdit de l’accumuler pour en tirer profit. Certaines monnaies complémentaires sont même "fondantes" : elles perdent de leur valeur si le consommateur ne les réutilisent pas avant un certain temps. Il faut généralement trois années pour mettre en place une monnaie locale. Plusieurs étapes sont indispensables à cette création. Il est primordial de sonder les entreprises locales et les habitants, de réfléchir à la conception des billets, et d’obtenir des partenariats avec des banques. 

Les monnaies locales ne sont pas limitées au format papier, puisqu’il est aussi possible de payer grâce à des outils numériques. En France, d’autres unités d’échanges complémentaires existent. Parmi eux, on compte les tickets restaurants mais aussi le Bitcoin. Toutes ces monnaies non étatiques ne peuvent inclure un rendu en euro. Il est par conséquent interdit de rendre une somme d’argent en euros pour un produit acheté avec une monnaie locale. 

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