Le bar à jus Feel the Peel, pensé par l'architecte Carlo Ratti, réutilise l'écorce des oranges qu'il presse pour fabriquer les gobelets.
©Twitter/Capture d'écran @milinkittimaw
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Feel the Peel : en Italie, un bar à jus optimise l’orange jusqu’à l’écorce

Le designer italien Carlo Ratti a travaillé en collaboration avec le programme Eni Circular à la création d’un bar à jus permettant de consommer son orange pressée dans un gobelet fabriqué à partir de... ses pelures. 

L’invention, encore au stade de prototype, a été pensée dans l’optique de minimiser sa production de déchets, mais aussi d’optimiser le fruit dans son intégralité. Elle permet au consommateur de boire son jus d’orange dans un gobelet, non pas en plastique, mais composé d’écorces d’orange. 

La machine coupe, presse les oranges et récupère les pelures pour les transformer en poudre, puis en filaments : ils alimentent l’imprimante 3D qui va créer le gobelet. Ce prototype de barman robotisé a été pensé dans une logique d’économie circulaire. Eni, le fournisseur d’énergie à l’origine du programme Eni Circular, fait le lien, sur son site, entre ce principe d’économie circulaire et le concept d’efficacité : "C'est un concept large qui inclut l'évolution continue, en vue de la croissance, la régénération de ce qui a été construit dans le passé, en fonction des nouvelles perspectives que l'avenir façonne et aussi la capacité à se maintenir tout en éliminant les gaspillages et les pertes". Carlo Ratti a pensé son bar à jus de sorte à ce que l’orange qui est consommée permette la fabrication du contenant dans lequel il est bu. Ainsi, concernant le fruit, la logique d’efficacité semble poussée à son paroxysme. Sur son site, le Daily Geek Show annonce que le prototype sera présenté lors du Singularity Summit University à Milan les 8 et 9 octobre prochains. 

L’économie circulaire promeut une consommation raisonnée et durable, une diminution de la production de déchets et surtout, le détournement des objets ou des aliments dans le but de leur permettre une seconde vie. De cette manière, on évite le gaspillage et on consomme différemment dans l'objectif de mettre fin à l’économie dite linéaire, pensée durant la révolution industrielle : extraire, fabriquer, consommer, jeter. L’économie circulaire, comme son nom l’indique, prévoit de consommer de manière cyclique dans le but de préserver les ressources naturelles : compenser son impact sur l’environnement pour qu’il s’approche de zéro. 

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Commentaires
Par Salvo Manzone - le 14/10/2019

L’idée d’utiliser l’écorche d’orange comme matière pour une imprimante 3D est bonne et innovante.
Par contre je me permets de remarquer qu’une application plus exacte et virtuose du concept d'économie circulaire est d’utiliser un gobelet réutilisable, tout simplement !
Je ne comprends pas pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Utiliser des technologies complexes et de l’énergie pour fabriquer un objet à usage unique, donc jetable n’est pas durable, ni circulaire. C’est juste un gadget de plus dans un monde qui est déjà trop envahit de fausses bonnes idées.

De plus qu'est-ce qu'on en fait du gobelet, ainsi produit avec ces supers moyens, une fois utilisé ?
On le jette, donc ce n'est pas circulaire.
De plus vous savez peut-être que les pelures de l’orange sont compliquées à composter.

Vous connaissez « L’histoire de la cuillère en plastique » de Greenpeace ?

La vraie « innovation » est retrouver les bons vieux gestes écologiques d’un temps et le réutilisable non-jetable qui est « naturellement durable ».

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