Vélib' à Paris : opération "explication" technique chez Smovengo

"Electrification et qualité de la terre" : l'opérateur Smovengo qui gère à Paris le nouveau Vélib' au démarrage difficile, a lancé jeudi une opération d'"explication" technique pour justifier les retards du service de vélo en libre-service.

L'opérateur continue à promettre un déploiement quasi complet fin mars.

"Le sous-sol parisien, c'est 150 ans d'électrification", a affirmé Jorge Azevedo, directeur général du groupement, après avoir convié la presse à une opération "explication" sur une station en chantier dans le VIIIe arrondissement de Paris.

Les "accrocs auxquels nous avons eu à faire face sont principalement l'électrification et la qualité de la terre", a assuré le responsable en affirmant qu'"aucun constructeur ne pouvait envisager qu'on allait rencontrer autant de problèmes".

En bref, après pose de gabarit, coulage de béton et réfection de la voirie, chaque bornette accueillant un vélo dans les 1.400 stations prévues, doit être électrifiée. "Une seule défectueuse invalide toute la station", a ajouté le responsable.

A cela s'ajoute un sous-sol souvent différent selon les emplacements, fruit de la longue histoire des travaux dans la capitale.

Sans difficulté de dernière minute, la pose d'une station prend trois semaines, a-t-il dit.

Smovengo, qui assure avoir dorénavant une solution technique à chaque type de problème, a affirmé que les quelque 1.000 stations dont l'emplacement est connu, seraient montées fin mars et les 1.400, à Paris et banlieue, au printemps.

Mercredi soir, 107 étaient actives et le groupement prévoit une "montée en charge" d'installation de 60 à 80 stations par semaine après avoir demandé à ses partenaires, Colas et Bouygues Energies Services de "mettre le personnel nécessaire", soit plusieurs centaines de personnes, pour atteindre cette cadence.

Smovengo reprend le service assuré depuis 2007 par JCDecaux. Le consortium - Smoove, une PME de Montpellier, Mobivia (Norauto, Midas), l'Espagnol Moventia et les parkings Indigo - devait avoir installé au 1er janvier 600 stations, un nombre ensuite ramené à 300, avant un déploiement total de 1.400 fin mars.

Par ailleurs selon le responsable, "nous sommes toujours en discussions" sur les pénalités évoquées par le syndicat Velib' Autolib' Metropole qui rassemble les communes partenaires dont Paris, qui selon un élu pourraient aller jusqu'au million d'euros.

ff/mat/nm

Poster un commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Déjà membre ? Je me connecte.
Je ne suis pas encore membre, Je crée mon compte.